Le Nouvel Automobiliste
Opel Mokka Le Nouvel Automobiliste

Opel Mokka : unmistakably German, made in France

Après des mois de teasing et une présentation officielle durant l’été, nous avons enfin pu découvrir le nouvel Opel Mokka en chair et en os, à moins que ça ne soit en plastique et en acier ! Tandis que ce Mokka inaugure les nouveaux codes stylistiques intérieurs et extérieurs de la marque au Blitz, cette Opel peut également se vanter d’être fabriquée en France :  de quoi flatter la clientèle hexagonale et conforter la progression d’Opel sur notre marché. Partons à la rencontre des deux modèles exposés hier.

Opel Mokka : nouveau modèle pour une nouvelle identité

En renouvelant son Mokka, Opel change de positionnement : exit le « gros » B-SUV, place à un véhicule plus bas et plus compact. En effet, le SUV Crossland se charge de jouer au B-SUV familial au sein de la gamme. Avec 4,16 m  de long, soit 12 de moins que l’ancien, et un régime Weightwatchers  qui lui a fait perdre 120 kg, le nouvel Opel Mokka peut aussi dire merci à sa base technique, la plateforme CMP de PSA pour être efficient. Et surtout, abordons ce qui est visible : l’Opel Mokka inaugure la nouvelle identité stylistique de la marque allemande. La face avant de l’Opel Mokka retranscrit les orientations du concept car GT X Experimental de 2018 avec la calandre baptisée « Vizor ». Cet élément de style sera décliné sur les futures Opel, à commencer par le Crossland restylé qui arrivera au début de l’année 2021. C’est aussi un moyen efficace pour dissimuler tous les éléments techniques de la face avant à l’image des caméras et radars qui fleuriront dans les années à venir.

Les lignes du nouvel Opel Mokka ne manquent pas de dynamisme et les deux versions exposées, une Mokka-e verte à toit noir ainsi qu’une Mokka GS Line blanche à toit noir et inserts rouge, se montrent toutes deux réussies. Et on peut aussi se féliciter de la quasi-absence d’éléments communs avec le DS 3 Crossback : en dehors du pare-brise, des rétroviseurs, et de l’antibrouillard arrière, l’Opel ne partage aucun élément visible avec la cousine de chez DS.

A bord, l’Opel Mokka présente un tout nouvel agencement intérieur, baptisé « Pure Panel ». Le combiné d’instrumentation digital de 12 pouces qui fait face au conducteur, et l’écran d’info-divertissement de 10 pouces (l’entrée de gamme se contentera d’un écran 7 pouces), se fondent dans une décor noir laqué : c’est réussi . Et c’est très distinct des univers Peugeot, Citroën ou DS, ce style intérieur renvoie plutôt à des codes germaniques, à l’image de ceux de Mercedes. Là encore, on perçoit assez peu de carry-over à bord, ce qui est une bonne chose pour le client. Les comodos sont typiquement allemands, et en dehors des commandes d’ouverture de portes ou du sélecteur de mode et de boîte de vitesse, les organes communs avec les autres voitures de PSA ne sautent pas aux yeux. Dommage simplement que le volant paraisse un peu vieillot dans cet univers moderne.

Dans la mesure où le nouvel Opel Mokka repose sur la plateforme modulaire CMP du groupe PSA, il propose la même offre de motorisations que sa cousine DS 3 Crossback, produite à ses côtés dans l’usine de Poissy (Yvelines). On retrouvera ainsi les blocs essence 3 cylindres 1,2 l  PureTech en 110, 130 et 155 ch (BVM6 ou BVA8 selon les niveaux de puissance) ainsi qu’un Diesel 100 ch (BVM6). L’offre électrique n’est pas en reste, avec le Mokka-e qui propose une architecture technique similaire à celle de la Corsa-e (et de la DS 3 Crossback E-Tense), à savoir un bloc électrique de 100 kW (136 ch), alimenté en énergie par une batterie de 50 kWh. Elle pourra être rechargée à une puissance de 11 kW en courant alternatif, ou bien jusqu’à 100 kW en courant continu grâce à une prise Combo CCS, offrant ainsi la possibilité de gagner 80 % de charge en une trentaine de minutes.

Retour vers le passé : aux origines du Mokka

Opel semble avoir trouvé un nouvel élan stylistique avec ce Mokka et sa nouvelle identité intérieure comme extérieure. Et Opel a à cœur d’en légitimer la démarche et les origines. En effet, la marque au Blitz nous avait préparé deux surprises à l’entrée du studio photo : une Opel Manta A de 1970 et le concept car CD ou plutôt sa maquette d’architecture intérieure. Pourquoi la Manta ? Tout simplement parce qu’Opel y a trouvé l’inspiration pour sa nouvelle face avant. En effet, la calandre « Vizor » évoque le design de la calandre d’une Manta des années 70. Opel nous rappelle aussi que le capot noir des Mokka bicolores est inspiré par les Manta de rallye (les capots noir mat évitant les reflets aux pilotes).

Quant à la planche de bord et à son « Pure Panel », Opel puise aussi dans ses racines : non pas le concept GT X Experimental de 2018, mais le concept car CD (« Coupé Diplomat » de 1969), second concept car de l’histoire de la marque après l’Opel Experimental GT qui préfigurait le coupé Opel GT de 1968. Pour l’illustrer, Opel nous a permis de nous installer à bord de la maquette d’habitabilité du concept, laquelle comprenait une instrumentation liée à la colonne de direction et incurvée autour du conducteur. Sous la bulle amovible, deux fauteuils aux formes space age nous accueillent, la transmission automatique est commandée par des boutons, plutôt que par un sélecteur et faute de connectivité Bluetooth, un téléphone filaire occupe la console centrale !

Outre la découverte d’un nouveau véhicule, Opel nous a ainsi fait la bonne surprise de nous replonger dans son intéressant passé. Vivement demain.

Nos réseaux sociaux

Alimenté avec passion par l’association Le Nouvel Automobiliste

Copyright © 2021