Le Nouvel Automobiliste
DS 7 Crossback Macron

Un DS 7 Crossback rallongé et blindé bientôt à l’Elysée

Le quinquennat automobile d’Emmanuel Macron avait commencé avec un DS 7 Crossback, lors de son investiture en mai 2017. A partir de novembre prochain, le SUV de DS Automobiles sera de nouveau en cour : l’Elysée a commandé une version rallongée et blindée du DS 7 Crossback E-Tense 4×4 !

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Emmanuel Macron de nouveau à bord du DS 7 Crossback

C’est le journal L’Est Républicain qui le révèle ce 17 mai : le fournisseur allemand « WELP a décroché le pompon et c’est une première mondiale : préparer la nouvelle voiture du président de la République, une DS 7 Crossback rallongée ». Jusqu’à présent, Emmanuel Macron prend place plutôt en Peugeot 5008 BlueHDi, en Renault Espace V… ou en Renault Vel Satis, celle que Nicolas Sarkozy avait fait entrer à l’Elysée et qui a été modernisée et repeinte en 2019. Le DS 7, lui, n’a vécu son heure de gloire que lors de la descente des Champs-Elysées, suffisante pour la communication de DS, mais forcément restreinte car le modèle n’était pas blindé. Pour compenser, les stylistes de la marque premium de l’ex-groupe PSA avaient soigné les détails : logotypes à bannière tricolore, faisceau de licteur à l’intérieur, et finitions dorées sur les jantes et les rétroviseurs.

Le transport de personnalité ne peut toutefois se passer de blindage ni de protections particulières, ce n’est pas Vilbrequin ni la Présidence américaine qui dirait le contraire, elle qui a fait de chaque Cadillac One un modèle toujours plus impressionnant, au point d’être surnommé « The Beast ». Et, à l’aube de la campagne présidentielle qui s’annonce, circuler au tout Diesel (comme le 5008 ou l’Espace) ou tout essence (avec le beau V6 Nissan de la Vel Satis) n’était plus forcément dans les canons de modernité… alors c’est un DS 7 Crossback hybride rechargeable E-Tense 4×4 qui a été retenu. Précisons que le modèle d’origine est fabriqué en France à Mulhouse, ce qui permettra de taire toute polémique qu’on aurait imaginé vive si la Présidence avait préféré une DS 9. D’autant que l’opération blindage a un coût estimé au-delà du million d’euros.

3,2 tonnes et 3 exemplaires produits

Blindage oblige, le DS 7 sera lourd, très lourd ! Déjà pas une ballerine avec sa batterie de 13,2 kWh (1,8 tonne sur la balance), il passera à 3,1 voire 3,2 tonnes ! Outre les vitrages et la carrosseries, les batteries aussi seront blindées, elles qui sont logées sous les sièges arrière. Patrice Aubin de Jaurias, President de WELP interviewé par L’Est Républicain, précise : « C’est une première mondiale, il s’agit du tout premier véhicule hybride entièrement blindé. » Bien que conçu et réalisé en Allemagne (dommage pour le spécialiste français Labbé…), ce blindage restera cependant inférieur à celui des Classe S ou A8 de la Chancellerie allemande, dont la structure est plus apte à recevoir les surcharges pondérales.

Pour s’assurer de la qualité et de la solidité du modèle final, ce ne sont pas 1 mais 3 DS 7 Crossback blindés qui seront assemblés, dont 1 sera détruit à l’explosif. Il n’y a pas mieux que les tests grandeur nature pour s’assurer que l’ensemble sera sûr. Pour y parvenir, WELP déconstruit les DS 7 pour renforcer chacune des pièces critiques et sensibles du modèle. Au passage, l’entreprise pourra probablement plus tard commercialiser un tel blindage si d’autres clients souhaitent une telle transformation. Pour ce qui est du rallongement du modèle, en revanche, nous en ignorons la mesure même si l’on imagine que ce seront les portières arrière qui devraient essentiellement profiter de l’extension, pour l’espace des occupants du rang 2.

Rendez-vous le 11 novembre

La livraison du DS 7 Présidentiel est prévue le 1er novembre 2021 pour une apparition officielle lors des commémorations du 11 novembre. On scrutera attentivement cette nouvelle venue dans la longue lignée des voitures de présidents qui, signe des temps, préfèrent définitivement la silhouette SUV à celle des berlines. Par ailleurs, l’on ignore encore si ce carrosse mettra définitivement à la retraite ou pas la Vel Satis (dont la réalisation remonte à 2008)… même si en matière de renouvellement auto, le parc de l’Elysée comporte encore l’une des deux SM Chapron de 1972. Un modèle d’élégance qui, espérons, par l’équilibre des formes ou la discrète teinte grise, saura inspirer la future DS présidentielle.

Photos : Challenges, Le Parisien et Le Nouvel Automobiliste

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