Le Nouvel Automobiliste
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Découverte statique : Toyota Yaris Cross 2021

Tremblez Captur, 2008 et autres C3 Aircross : le Toyota Yaris Cross arrive. Et contrairement à ses concurrents de badge français, le nippon est véritablement fabriqué en France, à Onnaing près de Valenciennes, d’où sortent depuis 2000 les Toyota Yaris. Cette appellation d’origine contre-balancera-t-elle une arrivée bien tardive sur le segment des SUV urbains ? Tour d’horizon de la question avant d’en prendre le volant.

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Toyota Yaris Cross : Enfin là !

Rien ne sert de courir, il faut partir à point : cette morale sonne d’autant plus juste pour Toyota lorsque l’on parle de SUV que le constructeur nippon peut-être considéré comme l’un des précurseurs du genre. Avec le Rav4 lancé au mitan des années 90, surnommé Fun Cruiser, Toyota avait coché toutes les cases : silhouette compacte, style pétillant, carrosserie haut-perchée.

Mais de génération en génération, le Rav4 s’est allongé, empâté et avoisine le format d’un 5008 aujourd’hui… Plus du tout compact même si ses qualités ne sont pas en défaut ! Et alors que les SUV descendaient en taille, pour devenir urbains à partir de 2013 avec les Renault Captur et Peugeot 2008 en tête, la marque japonaise continuait de se détourner du filon. Pour mieux y revenir ?

2021 sonne donc comme l’heure du débarquement, à défaut de retour aux sources. Car les aspects atypiques du Rav4 (3 portes, cabriolet, porte inversée) laissent place au pragmatisme d’une étude de marché rondement menée : 5 portes, hayon, le tout sur un habitacle dérivé de la Yaris pour partager les frais de développement… et de production : ce n’est pas pour rien qu’il est fabriqué dans la même usine.

Elles partagent la même architecture modulaire dite TNGA-B, et le tout prend la forme d’un modèle de 4,18 m de long, 1,76 m de large et 1,56 m de haut pour un empattement de 2,56 m, identique donc à sa cousine Yaris ‘tout court’. La garde au sol n’est que 3 cm plus haute que la citadine, preuve qu’il s’agit bien d’un SUV et non d’un franchisseur, même si le Yaris Cross proposera 4 roues motrices !

Premier regard : le Yaris Cross est d’or…

…et les protections sont-elles d’argent ? En tout cas la teinte Or Pur en met plein les yeux. Et évoque aux connaisseurs de Toyota la Yaris, une fois de plus, plus exactement les photos de la toute première Yaris de 1999 ! Eh oui, les protections gris argenté étaient déjà là. Idem pour le médaillon latéral avec l’inscription Yaris, dont la typographie n’a pas changé en 20 ans : un vrai clin d’œil !

Il s’agit aujourd’hui d’une coquetterie propre à la finition Adventure de la Yaris Cross, une définition d’esprit offroad qui contraste avec l’aspect plus précieux (avec moins de protections visibles) de l’autre finition haute de la Yaris Cross, la Collection. Cet aspect grisé concerne aussi les jantes, dont la taille monte jusqu’à 18 pouces. Notez les passages de roues anguleux et bien protégés.

La face avant, très haute et verticale, conviendra tant aux crash-tests piétons qu’à ceux qui veulent une voiture qui en impose. Pourtant le chic l’emporte avec un pavillon noir, qui affine la ligne, une ceinture de caisse haute et un vitrage réduit, qui confèrent du dynamisme, certes moins qu’au CH-R mais suffisamment pour ne pas donner l’impression d’une citadine surélevée.

A bord : une forte ambiance Yaris !

Et c’est logique puisqu’on le rappelle, elles sont sœurs autant que les autres modèles de la catégorie dérivent d’une citadine à silhouette basse (T-Roc – Polo, 2008208, Captur – Clio, Stonic – Rio…).

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Si les commandes et l’ergonomie sont connus, c’est la profusion de rangements et de zones de dépose d’objets qui surprend : boîte à gant, console centrale, mais aussi sous l’écran central, la praticité de la berline est reconduite. Les assemblages et plus encore les matériaux sont agréables au toucher, et l’on notera le choix d’un bandeau chromé ou de couleur jusqu’aux portières.

Côté coffre, oublié la porte inversé, le hayon est même mains-libres dans les deux finitions hautes ainsi que le degré « Première » de lancement. La banquette est repliable 40/20/40 pour un meilleur compartimentage du coffre et un double-fond est disponible, tandis que la planche de coffre est en deux parties comme sur un Qashqai pour mieux délimiter l’espace et tenir les objets lourds en place.

Un SUV qui est aussi un 4×4 !

Fait rare dans la catégorie où les vrais 4 roues motrices se comptent sur les doigts d’une main (Suzuki Vitara, VW T-Roc, Fiat 500X et Jeep Renegade), l’architecture du Yaris Cross lui permet d’être 4×4 avec une transmission AWD-i et une suspension arrière à double triangulation. Pas de quoi le faire monter aux arbres comme un Suzuki Jimny, mais de quoi largement assurer de la sécurité au volant sur routes glissantes et hors chemins bitumés. C’est le seul SUV urbain 4×4 véritablement hybride, l’appellation Hybrid du Vitara faisant référence à une micro-hybridation 48 volts.

Côté motorisation, Toyota joue la sécurité avec un unique moteur essence hybride de 1,5 l et 116 ch. Le même que l’on a pu découvrir sous le capot de la Yaris Hybrid et qui se distingue par un brio remarquable : en ville, le bloc thermique semble venir seulement en appui de l’électrique et non l’inverse, tout ceci ne s’obtenant que contre un volume sonore parfois élevé en accélération. Pas d’offre Diesel, c’est classique chez Toyota, ni électrique.

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Dans la version à transmission intelligente 4×4, qui est une option, le couple est d’abord envoyé à l’essieu arrière avant que les roues avant ne prennent le relais. Lorsque l’adhérence est détectée manquante par l’électronique, le couple est automatiquement réparti entre toutes les roues.

Lancement en septembre

Pour l’usine d’Onnaing comme pour le réseau Toyota, la rentrée sera synonyme de Yaris Cross avec un lancement en fanfare. Et si les crises diverses du secteur (semi-conducteurs, confinements…) se calment, alors la promesse du constructeur pourra être atteinte, à savoir celle de produire en année pleine 150 000 Yaris Cross. Suffisamment rare pour être souligné, Toyota ne cache pas ses intentions commerciales et espère atteindre plus de 8 % de parts de marché sur le segment.

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 Si le modèle arrive avec des qualités, une transmission intégrale rare et la maîtrise de l’hybridation simple, reste qu’il est bon dernier arrivé dans une catégorie certes incontournable, mais peut-être pas aussi rentable qu’espérée par les concurrents. Gageons que Toyota aura mis à profit le temps de venir pour s’assurer d’un modèle durable et non d’un coup d’épée dans l’eau.

Galerie photos :

Photos : Guillaume Agez – Le Nouvel Automobiliste

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