Le Nouvel Automobiliste
LNA GA Roselend 3

Road-trip : sur la route des Grandes Alpes

Le plaisir du voyage commence par la préparation de son itinéraire. Guidés par le besoin d’espace, le sentiment de liberté et l’envie d’évasion, animés par l’envie irrésistible de rouler, rouler pour le plaisir de la conduite mais aussi pour la beauté des paysages, tout nous pousse à emprunter la Route des Grandes Alpes. Ses cols, ses lacets et ses paysages époustouflants promettent de grands moments. Une route mythique au cœur du plus haut massif montagneux d’Europe. Une quête de sensations de conduite que nous vous partageons tout au long de l’ascension des cols alpins. Du Cormet de Roselend jusqu’au col de L’Iseran en passant par la Madeleine, suivez un incroyable parcours entre routes sinueuses et panoramas impressionnants!

Porsche 944S ou BMW 318d, le choix allemand !

On dit que le choix du véhicule est tout aussi important que l’itinéraire. Notre premier choix nous promettait une balade aussi sportive que réjouissante. Nous avions pour idée de partir en Porsche 944S de 1987, un modèle dont la puissance portée à 190 ch nous promettait de belles sensations sur les routes sinueuses des Alpes. C’est malheureusement un petit problème de refroidissement moteur qui retiendra la voiture au garage le jour de notre départ ; un problème réglé depuis. Nous choisirons donc de partir au volant d’une autre voiture allemande, une BMW 318 diesel série E90, boîte manuelle 6 rapports. Une BMW 318d qui, nous l’espérons, saura nous procurer autant de sensations. Il est temps de le vérifier : l’assaut est lancé ! Nous démarrons le tracé historique de la route des Grandes Alpes.

Première étape: le Cormet de Roselend, bien plus qu’un col…

Après une première journée de route à franchir les cols les plus en amont de ce tracé historique (Col des Gets, Col de la Colombière, Col des Aravis et Col des Saisies), nous approchons du Cormet de Roselend (1 968 m). Les premiers franchissements nous ont permis de mieux appréhender le gabarit de la BMW 318d dans les virages. Sur la route de l’ascension du Cormet de Roselend, nous voilà tout d’un coup surpris par le lac et surtout par la couleur cristalline et froide de son eau. Nous décidons de nous arrêter un instant sur le parking d’un restaurant surplombant ce lac artificiel, construit à l’époque du barrage qui porte le même nom. Une photo souvenir et nous repartons avaler les quelques kilomètres qui nous séparent du Cormet.

L’arrivée au sommet est certes moins spectaculaire que le lac mais n’est pas moins incroyable quand on sait quel défi représente cette route pour tous ceux qui l’empruntent, y compris en vélo. Le Tour de France y est passé en 2018 et l’aventure de la Grande Boucle pousse aujourd’hui beaucoup de cyclistes, motocyclistes et autres passionnés de la route à s’aventurer sur ce col. Nous sommes désormais entourés de verts pâturages au milieu de sommets dont on voit les névés. Ces neiges éternelles continuent d’alimenter ruisseaux et cours d’eau en cette saison estivale. Cette première épreuve n’était encore rien, compte tenu de l’itinéraire que nous avons choisi. 

La suite du voyage se prolonge par une partie de l’itinéraire bis de la route des Grandes Alpes car notre objectif est de faire un maximum de cols avant de poursuivre notre chemin de l’autre côté de la frontière, en Italie.

Deuxième étape: itinéraire bis, vers le col de la Madeleine

Nous nous dirigeons ainsi vers le col de la Madeleine. Un passage éclair par la ville de Moutier et un plein d’essence plus tard, nous voilà désormais au pied de la montée. C’est à ce moment précis que nous réalisons l’importance du choix du véhicule ; celui-ci aurait pu être différent et probablement changer complétement la physionomie du voyage.  Une montée aussi raide que dangereuse avec ses épingles et sa voie très serrée; le col de la Madeleine vous donne de curieuses sensations. Un mélange entre le désir de vitesse et la sagesse d’une conduite contemplative.

Le choix de cette BMW 318d de 122ch nous permettra d’appréhender le frisson de la sportivité tout en offrant le confort nécessaire pour admirer les paysages. Une petite dizaine de kilomètres plus haut, nous y sommes, le col et ses 2 000 m d’altitude. Une étape importante de ce voyage qui nous permet désormais d’apprécier la tenue de route de notre BMW 318d. Nous sommes prêts à défier l’ultime sommet de ce tracé historique.

Un arrêt rapide sur «La Banquise», et quelques heures de repos un peu plus loin (Lanslebourg Mont-Cenis), nous voilà fin prêts à affronter le titan. L’Iseran, du haut de ses 2 770 m, l’apogée d’un parcours, le plus haut col routier de France.

Troisième étape: le col de l’Iseran, ascension à sensations!

Nous prenons désormais la route en milieu de matinée vers l’Iseran. L’atmosphère se rafraichit au fur et à mesure des kilomètres. La route est dégagée et très agréable. Les voies larges du début du parcours permettent d’aller chercher des sensations de vitesse. Quelques lignes droites nous permettent même d’aller jusqu’au 4e rapport avant de décélérer fort pour passer les virages. C’est exactement cette sensation que nous sommes venus chercher et c’est au moment même où ce petit frisson d’adrénaline se fait sentir que nous nous rendons compte que nous ne sommes pas seuls. Nous voici juste derrière un convoi de «légendes» : Lotus Seven, Porsche Cayman 718 et Alpine A110. Une sensation probablement exacerbée au volant de ces roadsters super sportifs.

Il ne reste désormais qu’un peu moins de 10 kilomètres avant le col et la sensation d’avoir changé de saison est saisissante. Nous traversons d’impressionnants et épais amas de neiges, des névés qui nous rappellent à quel point le privilège d’arpenter cette route n’est pas de toutes saisons. L’arrivée au sommet de l’Iseran est tout aussi impressionnante et le panorama qu’offre cette altitude est époustouflant. Nous n’avons malheureusement pas la chance d’avoir un ciel dégagé pour en apercevoir toute la splendeur, mais l’atmosphère pure et fraîche nous laissera un souvenir mémorable de ce passage sur le toit des Alpes.

L’air est frais et nous repartons déjà sur les lacets de la descente de L’Iseran direction Bourg St-Maurice. Nous croisons à nouveau le convoi de sportives qui nous ont devancés lors de la montée. Ça y est, nous sommes convaincus que ce col est le lieu parfait pour profiter des sensations de conduite sportive et des paysages frais et grandioses des Alpes. Notre périple arrivant bientôt sur sa fin, une dernière surprise nous attend !

Dernière étape: le Petit St Bernard, l’apologie d’un tracé routier de passionnés

Une fois revenus sur la commune de Bourg St-Maurice, notre «road trip» sur cette magnifique route des Grandes Alpes prend fin. La route se poursuit vers l’Italie. Nous étions alors loin de nous douter que le franchissement de la frontière par ce dernier col nous laisserait probablement le plus beau souvenir de conduite de ce road trip. Il n’était donc pas possible de vous laisser sans vous faire profiter du col du Petit St Bernard, même si celui-ci s’éloigne du tracé de la Grande Route. C’est après quelques villages-stations de ski et plusieurs lacets que nous découvrons au sommet un poste frontière en plein cœur d’un plateau de verdure incroyable. Une dernière route sinueuse qui vous laisse contemplatif de la beauté des Alpes. Ça y est nous sommes en Italie ! Nous descendons maintenant tranquillement face au Mont Blanc, direction le Val d’Aoste.

Pour notre plus grand plaisir, nous retiendrons de ce voyage que la beauté des paysages est au moins aussi importante que les sensations de conduite. Ce voyage aurait pu être différent en Porsche, mais rien ne nous dit que nous n’y retournerons pas au volant d’un véhicule de la firme de Stuttgart. On ne se lassera jamais du plaisir qu’on peut prendre à conduire sur ces routes, où la beauté des paysages vous surprendra au moins autant que ses lacets et ses épingles. En espérant que cette virée dans les Alpes vous donnera vous aussi l’envie de prendre la route !

Photos et récit : Le Nouvel Automobiliste

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