Le Nouvel Automobiliste
Lagonda Taraf

Curiosité : Lagonda Taraf

Parler de la Lagonda Taraf n’est pas chose commune car cette voiture est une quasi-inconnue en Europe. Produite entre 2015 et 2016 à Gaydon sur la base d’une Aston Martin Rapide, elle n’en partage pourtant aucune pièce de carrosserie ni même le logo ! Surtout, sa production, limitée à 120 exemplaires, et sa diffusion concentrée au Moyen-Orient, en ont fait, à l’image de la Cygnet, une véritable curiosité. Partons à la découverte du projet Comet, l’autre nom de la Lagonda Taraf.

Lagonda Taraf : une rareté britannique venue du Golfe

Une large bouche, une silhouette effilée, une fine prise d’air latérale : non, il ne s’agit pas d’une Aston Martin Rapide mais de sa sœur de cœur, la Lagonda Taraf. Imaginée au milieu des années 2010, cette limousine britannique avait pour but de conquérir le lucratif marché des pays du Golfe. Luxe, design original et renom d’un label du passé remis au goût du jour, comme pour DS Automobiles, la recette affichait de belles promesses. Le V12 6,0 de 560 ch et 630 NM avec une boîte automatique ZF à 8 rapports étaient là pour parfaire un menu fortement alléchant.

Pourtant, ce programme avait un prix qui, lui, n’avait rien de menu : un million de dollars ! Soit la berline la plus chère au monde, et la troisième Aston Martin (à l’époque) la plus coûteuse de l’histoire après la One-77 (1,5 million) et la Vulcan (2,5 millions), aux productions elles aussi fortement limitées. Bref, pour une Taraf, vous aviez 5 Aston Martin Rapide S ou Mercedes-Maybach S600 « de base ». Audacieux, même si tout était personnalisable, notamment l’ambiance à bord, avec le département « Q » du constructeur. Les panneaux de carrosserie étaient pour certains réalisés en fibre de carbone, recouvert de 7 couches de peinture. Tout était fait pour inspirer le luxe, jusqu’au patronyme : Taraf, qui signifie « luxe » en arabe.

Une carrière de 2 ans pour la Lagonda Taraf

Hélas, le succès ne fut pas exactement au rendez-vous. La production, lancée en 2015, est initialement prévue à 100 unités. Elle monte à 200 exemplaires et s’étend au monde entier mais in fine, seules 120 unités trouvèrent preneur. Un succès relatif malgré des performances à la hauteur des promesses (0 à 100 km/h en 4,4 secondes, v-max à 314 km/h). Le design signé de l’équipe de Marek Reichman est inspiré de l’Aston Martin Lagonda des années 70/80, qui avait elle atteint les 645 modèles produits… en 14 ans. Par rapport à une Rapide, la silhouette était 40 cm plus longue (5,40 m au total pour 3,19 d’empattement), en revanche l’habitacle n’évoluait guère dans son architecture, malgré la présence d’une audio Bang & Olufsen de 1000 watts. La production s’est arrêtée fin décembre 2016.

Les propriétaires en tout cas n’ont pas hésité à lui faire connaître d’autres routes que celles du Moyen-Orient, à l’image de cet exemplaire croisé à Monaco. Quant à Lagonda, ce patronyme est retombé dans l’anonymat mais cela ne devrait pas durer : la présentation successive de deux concepts-cars en 2018 et 2019 au salon de Genève, annonçant l’arrivée d’un modèle électrique, laisse présager une nouvelle renaissance dans les années 2020.

La Lagonda Taraf en images :

Crédit photos : Guillaume Agez – Le Nouvel Automobiliste

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