Le Nouvel Automobiliste
Toyota Celica

Toyota Celica Génération 7 (2000 – 2005) : less is more

Toyota Celica

Septième et dernier volet de notre saga consacrée aux 50 ans de la Toyota Celica : c’est au tour de l’ultime génération d’être au centre de notre article. Un changement de direction pour la Celica qui revient à plus de simplicité pour offrir un rapport style/sportivité/prix plus compétitif. Et finalement, se rapprocher de la formule d’origine ? Cette dernière Celica a été commercialisée en septembre 1999, à peu près au moment où Toyota annonçait la fabrication de sa 100 millionième voiture ! C’est l’occasion pour nous de revenir sur son grand méchant look.

Toyota Celica : California Love (part 3)

Toyota XYR
Le concept XYR présenté à Détroit en 1999

Pour cette nouvelle génération de Celica, Toyota souhaite s’en servir de vecteur pour insuffler un vent de fraîcheur dans sa gamme : c’est la troisième Celica à être issue du bureau de style californien de la marque, le CALTY, et son design a été annoncé par le « faux » concept car XYR, pésenté quelques mois plus tôt au salon de Détroit 1999. La nouvelle Toyota Celica incarne, avec la Yaris et la MR-2, l’offensive en termes de rajeunissement d’image de marque. Ces trois voitures font partie du Toyota Project Genesis dont c’était le dessein, à travers un marketing spécifique et différencié du reste de la gamme américaine de Toyota. Alors que le Project Genesis n’a pas fait long feu, il a servi de prélude à la création de la marque Scion (désormais disparue), qui avait pour vocation de rajeunir la clientèle américaine de Toyota avec des produits spécifiques dérivés de la gamme japonaise. On peut aussi noter qu’en parallèle, Toyota avait créé la marque Will au Japon, dont nous vous avions parlé ici.

Revenons à cette Celica (codée T230) : finis les rallyes et finie la transmission intégrale. Finis également les gros moteurs 2,0 l. Toyota en profite pour alléger sa voiture, la rendre plus vive et plus abordable. L’attraction de la traction, donc, et cette nouvelle génération de Celica s’offre une ligne fort attractive, plongeante, agressive et lui confère un côté « batmobile du pauvre » qui n’est pas pour déplaire. Avec son unique carrosserie liftback, son pavillon fuyant, son arrière trapu, elle renoue un peu avec la première Celica liftback, dans l’esprit tandis que la face avant, au contraire, s’inscrit dans le nouveau langage stylistique de Toyota. La ligne n’a que peu évolué lors du restylage avec un bouclier avant dont la prise d’air centrale supérieure s’est faite plus large et plus saillante tandis que l’habitacle a troqué ses plastiques gris clair pour du noir.

Côté moteur, c’est ainsi que le bloc 4 cylindres 1,8 l développé avec Yamaha est de la partie en deux niveaux de puissances : VVTi 145 ch et VVTLi 190 ch. Et puisque cette Celica adopte la philosophie « less is more », le moteur ira également équiper les voitures du chantre du « light is right » : Lotus fait appel à Toyota pour motoriser sa sportive Elise ! Plus courte que la précédente génération mais reposant sur un empattement plus long, la nouvelle Celica annonce une masse mini de 1 090 kg : bel exploit.

En parlant de masse, Toyota va même jusqu’à équiper les Celica d’un toit ouvrant optionnel dont la glace est en polycarbonate et non en verre pour réduire le poids. Une technique qui sera reprise sur les toits panoramiques des Prius+ quelques années plus tard. L’Europe dispose de versions à boîte mécanique 6 rapports et 4 freins à disque, tandis que d’autres régions du monde ont parfois des entrées de gamme à freins arrière à tambour et BVM5. Une BVA4 est disponible selon les pays.

The end has an end

Septième et dernière génération. Nous voici au milieu des années 2000 et les coupés sont de nouveau chahutés sur le marché. Avant même que la crise des subprimes ne vienne tuer (temporairement ?) la diversité des silhouettes automobiles, la clientèle s’était déjà éprise des positions de conduite surélevées avec l’essor des monospaces et des SUV. A l’époque, même les berlines deviennent hautes pour tenter de rester dans le coup. Mais il est trop tard pour les coupés populaires : la Celica n’aura pas de descendance : le 26 avril 2006, la dernière Toyota Celica sort de l’usine japonaise de Susono au Japon. Sans descendance ? Presque : la Scion tC a toutefois plus ou moins cherché à capter une partie de la clientèle de la désormais défunte Celica sur le marché américain.

Après 4 129 626 exemplaires produits en 35 ans, la Celica a épuisé ses sept vies et Toyota s’est concentré sur deux tendances fortes : les voitures hybrides et les SUV. A raison, à en juger par la domination du numéro 1 japonais dans ces domaines. Et d’ailleurs, avec un peu d’imagination, on peut penser qu’un véhicule hybride au look acéré et original mêlant coupé et SUV pourrait être un descendant spirituel de la Celica… Et si le Toyota C-HR hybride 184 ch était celui-ci ? A méditer.

Retrouvez les autres épisodes de la saga Celica :

Sources : Toyota, Wikipedia

Cet article est dédié à une formidable lectrice qui se reconnaîtra

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