Le Nouvel Automobiliste
Essai Opel Corsa OPC 2016

Prise en main Opel Corsa OPC 2016 : Machine à donner le sourire

On ne va pas se mentir : il y a des voitures qui font plus plaisir à essayer que d’autres. Et pas besoin de conduire un bolide avec un prix à six chiffres pour avoir le sourire au volant…

…Une modeste Opel Corsa OPC peut faire l’affaire ! Enfin, « modeste » n’est clairement pas le terme adapté car cette Corsa, avec ses 207 ch, sa préparation Opel Performance Center et son Pack Performance est tout, sauf modeste. A commencer par son look extérieur.

Regardez-moi, regardeeeeez-moi !

Dire que la Corsa OPC se remarque est un euphémisme. Les designers Opel ont employé les grands moyens :  boucliers travaillés, spoilers, jantes de 17 pouces (Michelin Pilot Sport en 215/45 R17 – 18 pouces en option, comme sur notre modèle d’essai), prise d’air sur le capot, calandre en nid d’abeille et même becquet de toit font partie de l’arsenal dégainé par la citadine. Ceux qui jugent les designs des Ford Fiesta ST, Peugeot 208 GTi, Renault Clio R.S., Seat Ibiza Cupra ou Volkswagen Polo GTi (les concurrentes, entre autres, de l’Opel) trop aseptisés et pas assez différents des modèles de base devraient trouver leur compte avec la Corsa OPC.

Essai Opel Corsa OPC 2016

Mais pour cela, chacun se fera sa propre opinion. J’ai trouvé les modifications esthétiques apportées à la Corsa « de base » bien réalisées et de bon goût, en tout cas totalement dans le thème GTi. A titre personnel, si j’étais client de ce type de voiture, j’aimerais que l’on remarque mon auto ! Mission accomplie de ce côté-là pour Opel : aucun risque que la Corsa OPC soit confondue avec une « vulgaire » Corsa 1.0 75 ch d’entrée de gamme (si tant est qu’une Corsa d’entrée de gamme soit vulgaire) ! La belle couleur Bleu Azur métallisée (option à 520 €) finit d’achever le tableau. D’ailleurs, au total, sept teintes (opaques, métallisées, brillantes ou nacrées) sont proposées, dont un jaune et un vert pour les plus rebelles !

Nous-voilà bien mis en appétit…

Essai Opel Corsa OPC 2016

Mes chères vertèbres lombaires…

Une fois la portière conducteur ouverte, nos yeux sont rivés sur les sièges baquets Recaro en cuir (le cuir est une option, 850 €). Leur dessin, très réussi, tout comme leur maintien imposant semblent être une invitation à la conduite sportive. Difficile de résister à l’envie de se glisser derrière le volant ! Mais avant de mettre le contact, nous allons nous attarder un peu plus sur  cet intérieur : au-delà du pédalier alu, des bas de portes « OPC », du volant différent des versions « standard », et des touches de chromes ou de noir laqué, le reste de l’habitacle est similaire aux autres modèles de Corsa. Cela suppose donc une ambiance plutôt… austère ! On aurait aimé un peu plus de couleur, comme pourquoi pas des rappels de bleu ; le bleu étant la couleur fétiche des modèles OPC d’Opel depuis la création de la branche en 1999. Néanmoins, la qualité de fabrication et celle des matériaux fait très bonne impression (sur ce point, la Corsa se classe parmi les références de la catégorie).

Essai Opel Corsa OPC 2016

« Un joujou extra… »

Ravi de vous avoir mis la chanson de Jacques Dutronc en tête et d’avoir en parallèle vendu la mèche ! Pour la peine, je vous donne au préalable quelques chiffres : la Corsa OPC se dote d’un bloc 1.6 l Turbo (essence, bien sûr…), soit un 4-cylindres développant 207 chevaux (disponibles à 5800 tours/min). C’est le même moteur qu’utilisait l’ancienne génération de Corsa OPC (2007 – 2015) : seulement, ici, il avance 15 chevaux de plus, ce qui permet à l’allemande de faire jeu (quasi)-égal avec les 208 GTi (208 ch) et Clio R.S. (200 ch).

On continue : la Corsa OPC offre un couple de 245 Nm (280 même, avec la fonction Overboost) disponible entre 1900 et 5800 trs/min. Le 0 à 100 km/h est abattu en 6,8 secondes, selon Opel, et la vitesse maxi est fixée à 230 km/h.

Essai Opel Corsa OPC 2016

Mais tout ça, ce ne sont que des mots (enfin, des chiffres !) : au Nouvel Automobiliste, on préfère les travaux pratiques ! Et là, je me dois de vous avertir : nous n’avons malheureusement pu conduire la voiture qu’une petite heure, et uniquement sur des routes de montagne. Il ne s’agira donc pas là d’un compte-rendu d’essai complet (c’est pour cela que l’on préfère parler de « prise en main ») incluant divers parcours (routes nationales, petites routes, autoroutes, voire circuit) ou encore des données de consommation.

Malgré tout, nos petites routes de montagne du sud de la France (nous étions près d’Arles) ont largement permis de mettre en valeur le comportement routier de cette Corsa OPC. A vrai dire, de telles chaussées ne sont-elles pas le terrain de jeu idéal pour tester une petite GTi ?

Comme dit au départ, la Corsa OPC donne le smile : ce qui est assez fort, c’est que le sourire se dessine sur votre visage dès l’allumage du moteur. Quel bruit ! On se dit qu’il y a forcément un amplificateur de son dans l’habitacle : c’est sans doute le cas, mais il n’empêche que même à l’extérieur, la Corsa OPC séduit les oreilles (avec ses échappements signés Remus).

En tout cas, en plus de son joli bruit, elle peut se targuer d’un rapport poids/puissance très intéressant : 207 ch donc, pour seulement 1293 kg. Cela fait qu’on a la belle sensation d’en avoir sous le pied au moment d’accélérer . Et ce n’est pas qu’une impression : la Corsa OPC est pêchue dès les bas régimes, bien aidée par le turbo et de bonnes reprises. Il n’y a qu’à l’approche des 6000 tr/min que le bloc montre des signes d’essoufflement.

Aussi, au-delà de son moteur volontaire, c’est le châssis de cette Corsa OPC qui nous fait de l’œil. Mais là, attention : notre modèle d’essai est équipé du pack performance (option à 2000 €) comprenant un autobloquant Drexler, de nouveaux réglages de châssis et un système de freinage Brembo, avec des disques de 330 mm de diamètre. Alors forcément, sur les petites routes de montagne, notre Corsa OPC ainsi pourvue « envoie du lourd » ! La motricité est juste top (malgré un couple moteur important), la boîte plutôt bien guidée, la direction ultra-précise, et la voiture est comme collée à la route.

Essai Opel Corsa OPC 2016

Parfaite, cette Corsa ? Mmmmh… Allez, on va chipoter un peu : les suspensions sont très (très) fermes, ce qui est parfait pour une escapade comme la nôtre mais qui devrait vite fatiguer au quotidien. Mais c’est une allemande, comme dirait Claudia ! De plus, la course de la pédale de frein nous a paru bien excessive pour une telle auto (sportive) : clairement, elle manque de mordant.

Il n’empêche qu’à l’heure de rendre les clés, la Corsa OPC nous a vendu du rêve… et c’est bien ce qu’on attendait d’elle !

Conclusion et précisions

Un style extérieur tapageur, des sièges au maintien excellent, et un bilan routier plus que bon : voilà ce que l’on retient de la Corsa OPC après cette petite heure de conduite. Un avis positif, auquel il convient toutefois d’apporter un peu de tempérance : comme précisé auparavant, nous n’avons pu tester l’auto que sur des petites routes de montagne. Il aurait été nécessaire de faire un essai plus long, et surtout comprenant des portions routières et variées, pour réellement juger les qualités intrinsèques de l’auto. Par ailleurs, notre Corsa disposait du fameux Pack Performance : si le dispositif semble faire des merveilles, on ne sait donc pas ce que vaut l’OPC sans cet attribut.

Une chose est sûre cependant : la Corsa OPC est bien pourvue niveau équipements. Elle propose par exemple le système Opel IntelliLink, avec un écran tactile 7 pouces, doté notamment d’une application MirrorLink, l’allumage automatique des phares (phares qui sont bi-xénon de série), l’aide au stationnement arrière, les sièges et volant chauffants ou encore la climatisation automatique. Parmi les options, on notera les sièges à sellerie cuir (850 €), le toit ouvrant (800 €), ou encore le fameux Pack Performance (2000 €).

Dès lors, si l’ancienne mouture de Corsa OPC avait déçu pas mal de nos confères, la nouvelle paraît avoir largement les armes pour attaquer les Peugeot 208 GTi et Renault Clio R.S. sur leur terrain, celui des bombinettes de 200 équidés. Le prix dans tout ça ? 23 800 €, auxquels il faut ajouter malheureusement 2 200 € de malus (la voiture rejette 174 g de CO2/km), ce qui est énorme, on ne va pas le cacher (bilan total : 26 000 € sans les options). Une 208 GTi s’échange contre 25 900 € (pas de malus) et la Clio R.S. 200 EDC contre 26 350 € (malus compris), pour un équipement un peu moins fourni… Seul un essai de ces modèles en concession vous permettra de savoir lequel de ces tempéraments vous correspond le mieux.

Nos réseaux sociaux

Alimenté avec passion par l’association Le Nouvel Automobiliste

Copyright © 2021