Le Nouvel Automobiliste
Mercedes GLB Le Nouvel Automobiliste Thibaut Dumoulin (48)

Essai Mercedes-Benz GLB : bon et rebond

Le Mercedes-Benz GLB est un tout nouveau SUV dans la gamme à l’étoile, s’intercalant entre le compact GLA et le familial GLC. Ce GLB réunit les deux caractéristiques de ces derniers : la compacité le rendant maniable et 7 places le transformant en ami des familles nombreuses. Satisfaire les exigences de confort d’autant de passagers ne se fait-il pas au détriment du dynamisme de conduite ? Les 7 places ne sont-elles pas trop étriquées dans un gabarit aussi réduit ? Peut-on se frotter aux monospaces et garder son aura de véhicule premium ? Notre objectif en prenant le volant du dernier-né des SUV Mercedes-Benz, répondre à ces questions !

Design du Mercedes-Benz GLB : affirmé mais pas ostentatoire.

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Nous vous avons présenté le Mercedes-Benz GLB il y a déjà plus d’un an. Pour autant, vous ne devez pas encore être particulièrement familiers avec ce SUV encore peu diffusé. Si vous ne l’avez pas encore croisé, on vous rappelle son identité : long de 4,63 m, soit la longueur d’un break compact, le GLB affiche 1,66 m de haut. Dans la réalité, il est donc moins impressionnant que sur les photos. Il affiche toutefois une prestance certaine : ses lignes simples mais déterminées se mêlent à ses traits typiquement Mercedes et parviennent, assez étonnamment il faut le dire, à décrocher le regard de nombreux passants.

Pourtant le GLB ne verse pas dans l’ostentation et est même plutôt sobre pour une Mercedes-Benz. Le capot est bien droit et serait parfaitement plat sans les deux bosselages délicats. Les phares ont un dessin relativement simple, tout comme leur signature lumineuse en angle, supérieur et inférieur. Les attributs SUV sont bien là, à savoir les extensions de passages de roues en plastique ceinturant également une partie des pare-chocs. De profil, la seule fantaisie du style réside dans le décroché de la ligne de ceinture de caisse au niveau de la porte arrière. De derrière, la ressemblance avec un GLC est indéniable, mais en regardant de trois-quarts arrière, le hayon vertical et la custode arrière à peine inclinée limitent la comparaison.

Notez que nous avions à l’essai la version AMG-Line. Esthétiquement, elle se distingue de la finition Progressive Line par des jantes 5 branches 19 » au look sportif (au lieu de 18 »), une calandre à une seule lamelle centrale (au lieu de 3) et ornée de « pastilles chromées » et d’un kit carrosserie spécifique avec jupes avant et arrière AMG.

A bord du Mercedes-Benz GLB : sous toutes les fa-sept

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Le tableau de bord est conforme à ce que l’on attend d’une Mercedes-Benz actuelle. Les dalles du combiné d’instrumentation numérique (7 ou 10 pouces selon options) et du système d’info-divertissement (10,25 pouces) s’étendent devant le conducteur et sur la largeur de la console centrale, pour un effet à la fois impressionnant, épuré et qualitatif. Un cran en dessous se trouvent les aérateurs centraux façon turbines, puis côté passager un insert métallique faussement rustique. Même si l’écran permet de contrôler la climatisation, une discrète rangée de boutons a été conservée pour accéder à cette fonction que personne n’a envie d’aller chercher dans des menus. Si toutefois vous avez envie de vous plonger dans les méandres de l’interface multimédia, vous disposez pour cela d’un pavé tactile en bas de la console centrale, face au porte-gobelets occultant.

Celui-ci s’avère très pratique pour naviguer dans les menus ou sélectionner une fonction. Le bouton retour est un vrai plus, comme les raccourcis pour accéder aux différents menus. Mention spéciale à celui des paramètres du véhicules, qui permet en 2 clics d’activer ou de désactiver une aide à la conduite.

Parlons espace à bord, point qui nous intéresse tout particulièrement… A l’avant, on est suffisamment à son aise, sans avoir l’impression de manier un paquebot de la route. L’accoudoir central est appréciable et que ce soit en ville ou sur autoroute, on trouve facilement une position confortable.

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Au second rang, l’espace est plus que convenable. Les deux passagers des sièges extérieurs sont très bien traités et ont de la place aux jambes et à la tête. Le passager central en revanche sera assis plus droit que les autres, avec une assise plus rigide et moins large, un sol bosselé au niveau de ses pieds et surtout la présence de l’accoudoir dans son dos.

Les sièges du 3e rang sont censés être destinés à des « passagers de moins de 1,68 m ». Je case pourtant sans problème mon 1,74 m. L’appuie-tête est certes un peu bas, même déplié au maximum, mais l’espace aux jambes est correct pour des petits trajets occasionnels. On accède facilement à cette rangée de sièges en faisant pivoter celui du second rang. Une opération enfantine qui demande tout de même un minimum de souplesse. L’aération, les prises USB et les accoudoirs assurent un niveau de confort plus que minimum. Pour accroître l’espace aux jambes, les sièges du second rang coulissent. Même avancés pour favoriser l’espace aux voyageurs du dernier rang, ils laissent suffisamment de place à un individu de moins de 1,80 m.

Encore un rang derrière… le coffre ! Celui-ci atteint 500 litres… En position 5 places. Notez que dans cette configuration, il est possible d’installer le cache-bagage, rangé dans une petite trappe. En 7 places, l’espace de chargement est minimaliste (130 litres) et ne permettra en aucun cas de transporter les valises de tous les occupants. On apprécie en tout cas la modularité, assez classique mais très simple. Une fois les sièges des deux rangs rabattus, ce qui se fait en tirant simplement sur une lanière, on accède à un espace de chargement grand, bien rectangulaire et au plancher plat.

Au volant du Mercedes-Benz GLB : le Boing de la route.

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C’est dans ce chapitre que vous allez enfin comprendre le titre de notre article, « bon et rebond ». Car en effet, ce sont les mots qui résument le mieux l’expérience de conduite proposée par le Mercedes-Benz GLB. D’abord, le bon : malgré l’assise relativement ferme sur notre version AMG-Line, le confort règne en maître à bord du GLB, tant d’un point de vue acoustique que de la douceur de la direction et la souplesse des suspensions. Même en ville, la maniabilité et l’isolation offerte aux passagers inspirent la sérénité.

Le « petit » 1.3 d’origine Renault aussi… Quoi qu’avec ses 163 ch il a suffisamment de répondant pour offrir des performances correctes. Sur l’exercice du 0 à 100 km/h, le GLB 200 demande 9,1 secondes et le couple s’élève à 250 Nm, des valeurs honnêtes. Le vrai régal vient de la boîte de vitesses à 7 rapports, dont le comportement nous a toujours semblé très à-propos. Elle ne passe pas tous les rapports d’un coup en nous mettant systématiquement en sous-régime (comme on le voit souvent chez VW notamment) pour satisfaire la chasse au CO2, elle interprète bien les sollicitations du pied droit pour décider de monter dans les tours ou passer le rapport supérieur… Bref, elle se comporte comme on le ferait avec un levier manuel, le tout sans à-coup.

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Vient ensuite le « rebond »… Nous l’annoncions en préambule, nous craignions que pour transporter 7 personnes, le GLB ait fait le choix d’un compromis très (trop) orienté vers le confort. Et c’est le cas… Dans le mode par défaut, on a l’impression d’être dans un Espace V en mode confort, rebondissant généreusement sur chaque bosse un peu trop prononcée de la route. C’est un peu surprenant quand les constructeurs sont capables, sur des SUV, d’atteindre des compromis plus convaincants entre le confort des passagers et le dynamisme de conduite. Rien de dangereux ni de très désagréable en virage, mais réellement notable.

Heureusement, Mercedes-Benz dote son GLB du Dynamic Select, qui permet de choisir différents modes de conduites : Confort (le fameux mode par défaut), Sport, Eco et Individual. Le mode sport raffermit la suspension, mais alors un peu trop au point de secouer sur les raccords de chaussée les plus brutaux. Il durcit également la direction, qui reste toutefois plutôt avare en information mais fait quand-même mieux que le mode par défaut. Enfin, il maintient les rapports plus longtemps, ce qui cantonne ce mode aux vrais moments de conduite sportive. Nous lui avons préféré le mode Individual, avec la boîte réglée sur confort, la suspension et la direction sur « sport ». Le meilleur compromis selon nous, pas 100% idéal car le GLB reste un véhicule familial qui privilégie la douceur et le bien-être de ses occupants au seul plaisir du conducteur.

Equipements du Mercedes-Benz GLB : premium sans le moindre doute.

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Et le plaisir de tous passe par la dotation en équipements de confort et de sécurité. Il faut cocher l’option Pack Premium Plus à 3 700 € pour disposer de « la totale » dans ce domaine. Mais cela vaut le coup, surtout chez un des constructeurs premium réputés pour facturer -cher – de nombreuses options. Ce pack vous donne droit au toit ouvrant panoramique, aux deux sièges avant électriques à mémoire, aux phares Multibeam LED à assistant feux de route… et au contenu d’un pack moins cher (1 700 €) incontournable. C’est en effet dans ce Pack Premium (tout court) que vous trouverez l’entrée, le démarrage et l’ouverture du hayon mains-libres, le combiné d’instrumentation de 10 pouces, l’éclairage d’ambiance 64 couleurs (pas de faute de frappe, on a bien écrit 64 et à défaut de vous montrer 64 photos, on illustre quelques possibilités ci-dessous), une meilleure sono et des jolies baguettes de seuil de porte éclairées.

De série, le Mercedes-GLB dispose dans tous les cas du principal : assistant actif au maintien dans la voie, système de freinage d’urgence, surveillance de vigilance… bref, les classiques aides à la conduite sont là. Mais il faut piocher dans les options pour avoir le summum de la technologie. Tout d’abord, le Pack Assistance à la conduite Plus vous ouvre les voies de la conduite autonome de niveau 2. En plus d’être ultra efficace dans toutes les situations (gestion de la vitesse, du volant, freinage et redémarrage dans les embouteillages…), il est très simple à utiliser : un clic sur le bouton dédié, et c’est parti. Pour changer la vitesse, on appuie doucement pour changer km par km, et au fond pour y aller 10 km par 10 km.

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Ce pack inclut également l’avertisseur d’angle mort, qui peut prévenir, c’est du vécu, de l’arrivée d’un cycliste au moment où l’on s’apprête à quitter le véhicule. Il est important de noter que le système de stationnement automatique est de série et est lui aussi incroyablement convaincant. Sur la photo ci-dessus, le GLB a effectué la manœuvre entièrement seul, en gérant volant, accélération, changement de rapport et frein. Le système s’accompagne d’une simple caméra de recul… mais moyennant 550 € supplémentaires elle se complète de caméras panoramiques permettant de voir au dessus, sur les côtés, devant…. Bref il serait dommage de s’en passer, mais il est également dommage de devoir allonger la monnaie !

Prix Mercedes-Benz GLB : pas si prétentieux !

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Dans l’immédiat, le Merceds-Benz GLB n’est pas donné. Mais il faut le comparer à son principal concurrent, le Land Rover Discovery Sport. En finition SE R-Dynamic et à équipement équivalent, celui-ci s’affiche à 62 000 €, certes avec un moteur plus puissant (200 ch) mais écopant d’un gros malus. Un Audi Q5 comme sur notre photo, faisant la même longueur mais doté de 5 places, de la finition S-Line et d’un moteur essence de 245 ch (rendant la comparaison pas très heureuse, on le concède) vous coûtera également près de 62 000 € hors option.

Mercedes-Benz GLB à partir de 45 349 €
Modèle essayé : Mercedes-Benz GLB 200 AMG-Line BVA7 à 55 649 €
Peinture Métallisée Argent Iridium à 950 €
Inserts décoratifs en tilleul noir à 350 €
Pack Sport Black à 150 €
Pack Premium Plus à 3 700 €
Pack d’assistance à la conduite Plus à 2 200 €
Pack Stationnement avec caméras panoramiques à 550 €
Affichage tête haute à 1 200 €

Au budget achat, il faudra ajouter l’enveloppe carburant . Avec 8,5 l / 100 km en moyenne sur notre parcours mixte (incluant de la ville, mais en étant globalement sages sur la pédale de droite), c’est légèrement plus que ses concurrents.


Le Mercedes-Benz GLB nous a rassurés sur toutes nos interrogations initiales, à l’exception d’une seule. Oui, il peut loger 7 personnes convenablement malgré sa taille relativement compacte. Oui, malgré son style sans chichi et son look de baroudeur, c’est une vraie Mercedes et une vraie premium pouvant recevoir, moyennant options, une grande partie la technologie disponible actuellement. En revanche, derrière le volant, malgré des performances satisfaisantes, le comportement privilégie clairement le confort et invite à rouler tranquille… Pour la sportivité en GLB, il faudra passer par la case « AMG » tout court, fort de 306 ch, de la transmission intégrale 4MATIC (par ailleurs disponible sur les autres versions) et de soubassements optimisés pour le dynamisme. Mercedes-Benz pense à toute la famille en leur offrant 7 places, et n’a pas oublié les conducteurs exigeants !

Galerie Photos Mercedes-Benz GLB

Crédits texte et photos : Thibaut Dumoulin pour Le Nouvel Automobiliste

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