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Essai Range Rover Evoque SD4 : baroudeur des villes… et des cimes enneigées

S’il existe un segment automobile qui ne connait en aucun cas la crise c’est bien celui des SUV. Quels que soient la taille, la puissance, la marque, et même parfois le style, qu’ils s’appellent Captur, Cayenne, Q3 ou Rav4, du moment qu’on vous propose de l’aventure, authentique ou non, c’est presque le carton assuré. Et vu le calendrier des nouveautés qui s’annonce, cela ne semble pas près de s’arrêter. Du coup, distinguer le bon grain de l’ivraie n’est pas forcément chose facile car, si tous ces véhicules ont des qualités que nous ne remettrons certainement pas en question ici, tous ne peuvent pas non plus garantir que le ramage sera à la hauteur du plumage. L’Evoque que nous avons testé joue clairement sur le maquillage, qu’il utilise abondamment, mais attention, dans ses veines coule un sang vert… celui de Land Rover et ne dit-on pas « bon sang ne saurait mentir » ? Vérifions…

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Posh approved…

Commercialisé depuis 2011 et étroitement dérivé du concept LRX présenté à Détroit en 2008, le Range Rover Evoque s’est imposé d’emblée comme le SUV chic et de bon goût destiné aux hommes mais aussi aux femmes des beaux quartiers. Victoria Beckham n’y est pas totalement étrangère puisque, malgré les critiques, la marque britannique (et indienne on ne saurait trop le répéter) a trouvé en l’ex-spice girl une ambassadrice convaincante qui a même été capable de dessiner sa propre version du véhicule et a su donner à l’Evoque un supplément de glamour qui fait encore aujourd’hui tout son charme.

Et de charme il ne manque pas ce SUV car il faut bien reconnaitre que le coup de crayon de Land Rover n’a pratiquement pas pris une ride et le restylage de mi-vie qui s’annonce, probablement pour Genève dans quelques semaines, ne sera sans aucun doute qu’homéopathique (et l’occasion de dévoiler la surprenante déclinaison cabriolet ?). Si cette version cinq portes s’avère un petit peu moins dynamique et radicale que la trois portes, notamment en raison des trois centimètres supplémentaires en hauteur, elle reste franchement convaincante en particulier dans la finition Dynamic de notre essai.

Le toit flottant et les différents détails noir laqués (ouïes d’aération latérales, grille de calandre, coques de rétroviseurs, montants de pare-brise) confèrent à l’ensemble une réelle prestance tout en soulignant des éléments de style qui font toute la personnalité de l’engin.

A l’avant le regard fin et frondeur renforcé par la signature lumineuse à DEL travaillée avancent des prétentions sportives que les porte-à-faux réduits, le profil et l’arrière ne remettent pas en question. La garde au sol généreuse (215 mm à l’avant et 240 mm à l’arrière) légitime de son côté l’appartenance au segment des SUV, appartenance encore accentuée par le traitement du bouclier avant dont le bas reprend la forme d’un pare-buffles. Petit bémol néanmoins en ce qui me concerne sur la plaque de protection arrière qui intègre les enjoliveurs de sortie d’échappement (non factices, il y en a bien deux) et qui remonte un peu haut. Mais c’est vraiment pour chipoter car, très honnêtement, de manière globale cet Evoque en met plein les mirettes et les jantes de 20 pouces de notre véhicule (2 025 € en option) viennent mettre la touche finale à cette présentation flatteuse.

D’ailleurs il en jette tellement qu’on en viendrait presque à passer à côté de certains détails moins glorieux. Oh, rien de rédhibitoire, mais les origines rustiques de la marque (et de la base du véhicule) se font tout de même jour quand on observe de près certaines soudures, certains ajustements et/ou alignements de carrosserie qui ne sont pas ici tout à fait aux standards que l’on pourrait exiger sur un véhicule de ce prix jouant dans la cour des prémiums. En même temps, et vous le verrez un peu plus tard, ces origines, pas si rustiques d’ailleurs, lui vont finalement très très bien…

L’art de vivre by Roche Bobois Range Rover

Plus classique que l’extérieur, et en tout cas moins démonstratif, l’habitacle de l’Evoque séduit cependant tout aussi rapidement. Le dessin est simple, très peu torturé, essentiellement fait de lignes droites et bâti autour de la large console centrale légèrement suspendue qui accueille la plupart des commandes du véhicule. Sur notre version l’ambiance était un peu sombre mais le catalogue et les options vous permettront de composer à loisir un intérieur lumineux ou coloré selon votre (bon) goût.

L’ensemble présente bien et se veut résolument haut de gamme par des détails soignés et valorisants comme les seuils de portes rétroéclairés ou la lumière d’ambiance paramétrable mais, là encore, une inspection plus minutieuse oblige à nuancer quelque peu son propos. Comme dans beaucoup de véhicules, les plastiques du haut de la planche de bord sont d’excellente facture, la surpiqûre contrastée rajoutant au passage une petite note luxueuse au bandeau horizontal. Mais, dès que l’on descend un peu plus bas, on a le droit à un plastique plus basique, qui sonne parfois un peu creux, mais qui reste heureusement visuellement agréable et c’est bien là l’essentiel. La boîte à gants joue dans ce registre mais en contrepartie elle s’avère assez grande.

Pas folichons non plus les inserts « textured aluminium »… garantis sans… mais il est possible de choisir des inserts métalliques ou boisés à l’apparence bien plus luxueuse. Et on peut même se montrer encore plus critique à la manipulation de certains éléments comme les manettes de réglage des sièges électriques fixées un peu légèrement ou, et c’est personnellement une déception marquée, le sélecteur de boîte de vitesse qui vous fait miroiter monts et merveilles par sa magnifique cinématique au démarrage (il sort délicatement de sa tanière…) mais qui se révèle finalement bien terre à terre à la manipulation car il gigote un peu sur son axe, n’est pas spécialement agréable au toucher et vous gratifie de crans de sélection non amortis. Il existe cependant en accessoire de quoi habiller cette molette, avec du cuir par exemple.

Pour autant on se sent bien dans cet Evoque et ce aussi bien devant que derrière… ou presque. Les passagers arrière, s’ils ne seront pas aussi bien installés qu’à l’avant, n’auront pas de raison particulière de se plaindre quant à l’espace qui leur est dédié. Il ne s’agit pas d’une limousine, la voiture ne mesure que 4,36 m, ce que son look peut aisément faire oublier, mais la place aux jambes est tout à fait décente et le passager du milieu aura finalement moins à pester contre le tunnel de servitude que dans des véhicules à la vocation pourtant plus familiale. En contrepartie, l’assise de la banquette s’avère nettement plus ferme que celle des sièges avant, il n’y a pas de buses de ventilation (120 € en option…) et surtout, dans cet habitacle cuir noir, pavillon noir, plastiques noirs, on se sent vite un peu oppressé, le susdit pavillon n’étant pas bien loin de votre crâne. Pour remédier à ce problème il y a cependant une solution radicale, magnifique et absolument indispensable : passer par l’option toit panoramique qui réalisera un bon gros trou dans le toit… et un autre dans votre porte-monnaie (1 610 € avec les vitres arrière fumées).

Terminons ce tour du propriétaire par l’arrière en actionnant le hayon électrique, un équipement dont on ne peut très vite plus se passer tant il est agréable, mais qui est hélas ici aussi en option à 500 €. On découvre alors un coffre d’une contenance moyenne (420 litres) avec un seuil de chargement relativement haut mais dont les formes sont régulières et qui peut s’aménager correctement avec un système de rails et de bande de maintien… en option naturellement.

Moi ce que j’aime dans la conduite c’est passer au rouge !

Pied sur le frein, appui sur le bouton Start, vroum-vroum (enfin c’est une image parce que ce n’est quand même qu’un quatre cylindres diesel), position Drive, et c’est parti ! Une procédure classique somme toute mais qui, essai après essai, reste toujours un moment savoureux. Car après les nombreuses explications fournies sur les capacités techniques de la bête on a surtout hâte de les vérifier… et très franchement on n’est pas déçu.

Le côté baroudeur des beaux quartiers se fait ici immédiatement sentir, notre Evoque se comportant de prime abord en authentique gentleman, particulièrement civilisé et prévenant, doux, silencieux et velouté. On trouve vite une excellente position de conduite grâce aux sièges électriques, la visibilité périphérique reste très satisfaisante malgré une lunette arrière assez riquiqui (mais parfaitement compensée par une rétrovision latérale efficace, un système de surveillance des angles morts et une caméra de recul pour les manœuvres), la direction est très légère mais précise, le volant, sur lequel sont implantés un certain nombre de commandes (trop ?), offre une préhension agréable, le moteur s’avère relativement peu sonore et la boîte de vitesses automatique ZF à 9 rapports et palettes au volant se montre parfaitement à la hauteur. Cette dernière s’adapte particulièrement vite à votre conduite et se fait immédiatement oublier. Je n’y ai par ailleurs pas retrouvé les à-coups constatés lors de mon essai du Jeep Cherokee équipé de la même technologie, un bon point.

Bref, tout cela se révèle à la hauteur du standing annoncé avec en plus un confort de bon aloi et un roulis qui, s’il reste présent, s’avère bien maitrisé compte tenu des 1 685 kg du bestiau et de son centre de gravité élevé. Dommage cependant qu’il faille composer avec un système multimédia qui, bien que tactile et complet, équipé d’un disque dur et de toute la connectique nécessaire, s’avère totalement dépassé, lent, franchement pas intuitif et capable d’œuvres d’art post-modernistes approchant dangereusement l’abstraction comme les ronds-points polygonaux !

Mais, et ce n’est pas la moindre de ses qualités, ce Range peut allègrement jeter aux orties ses paisibles origines aristocratiques et adopter une attitude nettement moins politiquement correcte pour se transformer, en quelques clics, en une mini-brute sauvage (allez, disons un gentil petit fauve). Car il ne faut pas bien longtemps pour comprendre que le capot abrite une cavalerie généreuse (190 ch avec le moteur 2.2 l de cette version SD4) et surtout coupleuse (420 Nm) qui, en association avec les nombreux rapports de la boîte auto, laisse présager (Evoque ?) un tempérament nettement plus sportif de la part de notre mignon petit chaton. Seul hic, les suspensions typées confort ne semblent pas a priori très adaptées pour le gymkhana. Sauf que Land Rover a pensé à tout… Moyennant 1 110 € (en option) votre Range peut être équipé du système Adaptative Dynamics, un système du type Magnetic Ride, qui durcit ou assouplit instantanément les suspensions du véhicule.

Et là, c’est la fête ! Un petit coup de sélecteur de boîte en mode Sport, histoire de pousser les rapports un peu plus loin et d’offrir une meilleure réactivité de l’accélérateur, un clic (l’un des fameux Evoqu(é)s plus haut…) sur la touche Adaptative Dynamic, les compteurs troquent leur éclairage blanc contre un Evoque(ateur) (désolé je ne m’en lasse pas) rouge vif synonyme de sport et ça balance ! Oh pas tant la caisse du véhicule, qui pour le coup se retrouve parfaitement et efficacement suspendue, virant à plat et offrant des prestations dynamiques de tout premier plan, mais plutôt les passagers qui remarqueront du coup le maintien latéral perfectible des sièges et l’absence de poignées au plafond, airbags rideaux obligent.

Blanc sur rouge rien ne bouge ?

Ce proverbe de comptoir que seuls les alcooliques dans mon genre pourront vraiment comprendre semble pourtant parfaitement adapté à l’Evoque car il est temps de revenir sur les dessous plus ou moins rustiques que j’évoquais (non là j’arrête…) plus haut.

Difficile il faut bien le reconnaître de se mettre au volant d’un véhicule de la marque Land Rover et d’oublier l’ADN et l’histoire même de ce constructeur britannique qui, depuis 1948, s’est imposé comme l’un des spécialistes incontestables et incontestés du véhicule tout-terrain. Arborer ce blason c’est donc prétendre également à des capacités de franchissement dont peu de SUV concurrents peuvent réellement se targuer et nous n’avons pas résisté à l’envie de le vérifier.

Bon certes l’Alsace en hiver ne ressemble ni aux dunes du Ténéré ni aux grandes étendues caillouteuses de l’Atacama et encore moins aux rizières de Bali mais les Vosges ne sont pas loin et un bon col enneigé pourrait bien nous servir de juge de paix dans notre essai de l’Evoque et de sa transmission intégrale.

Si l’on excepte l’entrée de gamme eD4 les Evoque sont tous proposés en quatre roues motrices. Cette transmission est elle-même automatiquement couplée au système Terrain Response et ce dernier mérite que l’on s’y attarde un minimum car c’est probablement l’arme ultime de ce SUV et un argument de vente imparable pour Land Rover.

Jouant à la fois sur les freins et l’ABS, la boîte de vitesse, le différentiel, le moteur, la transmission ou encore le contrôle de stabilité et utilisant toutes les ressources de l’informatique, il garantit une motricité optimale en toute circonstance et facilite la conduite sur tous les terrains. Il propose plusieurs modes de conduite que l’on sélectionne avec des boutons sur la console centrale et qui adapteront donc votre Range au terrain idoine : boue, sable, roche et… neige ! Youhou on y va !Les premiers lacets du col de Steige s’effectuent sur un sol sec ce qui permet une nouvelle fois de profiter des prestations dynamiques et des reprises de ce Range mais, très vite, nous nous retrouvons sur une surface nettement plus délicate à appréhender… pour qui ne roule pas en Evoque. On commence par s’adapter calmement à ces nouvelles conditions d’adhérence en passant en mode neige et en tenant compte du fait que le véhicule d’essai était équipé d’une monte pneumatique mixte (ainsi que de pneus de 20 pouces en 245…) mais on trouve rapidement ses marques et on en reste coi…

La route est de plus en plus enneigée, totalement verglacée en dessous, il fait -6° sous ce beau soleil et vous roulez (très) allègrement au-delà de 60 km/h aussi bien en ligne droite qu’en courbe. L’Evoque ne vous gratifie au mieux que d’une petite dérive du train arrière aussitôt maîtrisée par l’électronique et vous donne en permanence un sentiment invraisemblable (dangereux ?) de sécurité et de tranquillité. La motricité est exceptionnelle, les freinages, même un peu violents et en courbe, totalement contrôlés, d’autres véhicules s’enlisent et/ou roulent à 10 km/h et vous, vous volez, c’en est juste bluffant !

Une pression de plus sur l’accélérateur, le volant chauffant entre les mains et le sourire vissé sur le visage, on cherche sur sa clé USB un morceau d’anthologie, on tourne la molette du son vers la droite (au-delà de 50…) et on profite, au milieu de cet univers glacé, des extraordinaires 380 Watts du système audio Meridian qui offre une qualité et une restitution sonore remarquables aussi bien dans les graves que dans les aigus. On savoure alors un moment de pur bonheur ! (Pour les plus gourmands un système offrant 825 Watts est disponible en option à 1 410 € soit moins de 3,20 € le Watt supplémentaire…).

Vous acceptez les cartes Visa Classic, Premier, Platinum, Infinite ?

Tout est toujours relatif en termes d’argent mais il faut bien reconnaître que la douloureuse porte assez bien son nom lorsqu’il s’agit de signer le contrat de vente de cet Evoque. Certes, la gamme débute très officiellement à 33 500 € (eD4 BVM 2WD finition Pure), mais à ce prix là on doit tout de même se contenter de très très peu et en particulier des jantes de 17 pouces dont l’effet roulettes devrait à lui seul suffire à vous faire dépenser plus.

A l’autre bout de la gamme, les prix grimpent aussi vite et aussi bien qu’un Evoque sur le col de Steige et notre SD4 BVA 9 en finition Dynamic dont le prix initial est affiché à 49 300 € était, après le rajout de « quelques » options (attention respirez : pack hiver, pack tech dynamic, jantes de 20 pouces, alerte de franchissement de ligne, toit panoramique, spoiler aéroflip et caméra de recul, lecture des panneaux, toit noir, contrôle des angles morts, assistance au stationnement perpendiculaire et parallèle et même un très mesquin rétroviseur intérieur photosensible) et en comptant le malus écologique, facturé 62 994 €… aie ! Et il faut de plus rajouter une consommation qui, si elle ne s’avère pas nécessairement exagérée au vu des performances et du poids de l’auto, reste tout de même bien au-delà des 6 l/100 annoncés (comptez plutôt 8 l/100 même s’il y a largement moyen de réduire ce chiffre, notamment en suivant les conseils donnés par l’ordinateur de bord).

Il convient donc de savoir raison garder en ciblant très précisément ses choix de motorisation et de finition, en gardant à l’esprit que la dotation de série reste tout de même très fournie et en tenant également compte du fait que certaines options nous sont apparues totalement incontournables : le toit vitré si vous voyagez régulièrement à plus de deux, le système Dynamic Adaptative pour profiter d’un plaisir de conduite optimal et, naturellement, les quatre roues motrices avec le système Terrain Response (mais comment peut-on acheter un Land Rover sans transmission intégrale ?).

Après, il vous faudra résister aux nombreuses tentations que le catalogue vous proposera car, sachez-le, on peut se concocter un petit Evoque très personnalisé en jouant sur son look extérieur (couleur, couleur du toit, jantes, éléments chromés, laqués, décoratifs…) ou intérieur (cuir de qualité supérieure, garnissages supplémentaires, inserts spécifiques) et rajouter nombre d’options de sécurité ou de confort présentées individuellement ou sous forme de packs (régulateur de vitesse adaptatif, détection de passage à gué, caméras panoramiques, affichage tête haute laser, écran HD double vision…). Dans le lot certaines font vraiment pingre, comme le système d’entrée sans clé facturé 660 €, et d’autres sont à déconseiller comme l’assistance au stationnement de notre véhicule (1 160 €) qui s’est avérée efficace mais d’une lenteur agaçante. Bref, à vous de choisir selon vos intérêts et votre budget…

Il a donc de sacrés atouts cet Evoque, un peu cher il est vrai mais chic, élégant, racé, bien équipé, confortable ET dynamique, sécurisant, agréable à vivre et à conduire et surtout c’est un véhicule prémium qui ne joue pas uniquement sur le registre des faux-semblants puisque, sous sa robe bourgeoise et raffinée, se cache un authentique 4×4, un authentique Land Rover.

L’avis de Thomas

Ayant déjà apprécié les capacités hors normes (pour un SUV compact « des villes ») de l’Evoque sur un terrain de cross lors des journées « Land Rover Experience », il me tardait de découvrir son potentiel sur route. Et dire que je n’ai pas été déçu est un doux euphémisme. Le mot qui est sorti le plus souvent de ma bouche est « bluffant ».

La tenue de route s’est avérée exemplaire sur route et même franchement dynamique une fois les compteurs passés au rouge (on va voir si vous avez suivi pourquoi, et non, il ne s’agit pas de Pinot Noir), jamais les pneus n’ont crié famine dans les ronds-points pourtant abordés généreusement. Bien au contraire, ces mêmes pneus ont assuré une motricité sans faille sur la neige en roulant de manière plus posée il est vrai, mais en cherchant certaines limites quand même. Tout simplement exceptionnel !

Attention toutefois à la sortie de ces fameux ronds-points, car en enfonçant la pédale d’accélérateur, le Torque Vectoring m’a surpris en accomplissant sa tâche et en envoyant de la puissance sur les roues extérieures, ce qui m’a rapproché de la corde. Surprenant mais diablement efficace, comme le reste de l’auto.

Je finirais sur un point déjà souligné par Eddy, mais qui mérite une mise en avant, le son. Quel bonheur ! Toute ma clé USB y est passée, en commençant par un inévitable (origines British obligent) « Shine On You Crazy Diamond » en live, en passant par le magnifique piano de Ludovico Einaudi, et le flow succulent d’IAM, en finissant avec le son électro-dynamisant de The Avener. La restitution se fait avec une précision époustouflante, et ce quel que soit le volume. Bravo Meridian et merci Jaguar/Land rover de les avoir choisis !

Personnellement, si on peut lui reprocher sa politique tarifaire, il n’y a rien d’incohérent dans la catégorie (allez vous configurer un GLA sympathique et vous verrez, sachant que vous ne profiterez pas des aptitudes tout-terrain Land Rover), j’ai trouvé cet Evoque vraiment attachant par sa capacité à repousser les limites du dynamisme sans renier ses gènes de franchisseur. Un vrai tour de force.

Crédits photos : Eddy P. et Thomas Waeldele

Un très grand merci à la concession Land Rover de Strasbourg (67 Route De Brumath, Souffelweyersheim, Bas-Rhin, 67) et en particulier à Clément Wieser et Joan Lavigne (qui dirige l’école de pilotage Pégase Drive) pour le prêt du véhicule, la confiance accordée, et le temps qui nous a été consacré pour les différentes explications.

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