Le Nouvel Automobiliste
Essai Kia e-Niro 64 kWh

Essai Kia e-Niro 64 kWh : la force paisible

Essai Kia e Niro 2020 64kW 47

On note néanmoins quelques détails qui pourraient agacer certains avec la présence de liserés bleus un peu partout sur la carrosserie et dans l’habitacle pour bien nous rappeler que nous sommes à bord d’un véhicule électrique. Probablement une histoire de goût, mais ces traits de couleurs sont souvent inutiles et pas toujours esthétiques.

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A l’intérieur, pas d’artifice non plus et on découvre un environnement où l’on se sent rapidement à l’aise. Notre version électrique nous exempte du levier de vitesses peu valorisant des versions thermiques et hybrides. Une molette vient le remplacer sur une console flottante et rend l’espace bien plus agréable.

De la même façon, l’écran tactile de 10,25 pouces sur la place planche de bord est parfaitement intégré. C’est suffisamment rare pour être souligné, d’autant que sa bonne taille et sa très jolie résolution en font une pièce centrale de cet habitacle. On retrouve en-dessous la boutonnerie de Kia qui ravira les habitués de la marque pour, entre autres, facilement manipuler les commandes de climatisation ou de radio.

Un tableau de bord numérique trône derrière un volant en cuir chauffant. Rien de révolutionnaire ou d’ostentatoire, loin de là, mais c’est sobre et tout est à sa place avec une ergonomie bien pensée.

Côté habitabilité, toutes les places bénéficient d’une place suffisante voire généreuse. Les rangements ne manquent pas mais le coffre de 451 litres n’est pas des plus vastes et souffre ici d’une perte de 15 litres de volume à cause de l’intégration de la batterie.

Kia e-Niro : mature et confiant

Une fois sur la route, le Kia e-Niro déroule son potentiel et présente un agrément de conduite bienvenue. Malgré près de 1800 kg sur la balance, on ne ressent pas du tout son poids et sa rigidité. Les accélérations du moteur de 204 ch sont suffisantes, même en mode Eco qui bride la puissance et le couple du véhicule pour maximiser l’autonomie.

Ce mode n’est par ailleurs pas trop restrictif et frustrant comme cela peut être le cas sur d’autres voitures. Cela évite la surconsommation avec des accélérations mesurées, sans pour autant rendre la conduite désagréable. La suspension est également assez justement réglée, entre tenue de route et souplesse. Que ce soit sur les sièges avant ou la banquette arrière, on navigue avec silence, douceur, fluidité et confort.

Le mode Normal ou Sport rajoute beaucoup de réactivité à la pédale d’accélérateur et de couple. La puissance est alors un atout confortable qui permet d’entreprendre des dépassements ou accélérations sereinement. Les relances ne manquent pas non plus de panache. Le Kia e-Niro dégage alors un sentiment de force tranquille, prêt à faire preuve de dynamisme quand cela est nécessaire.

En terme de freinage, les plaquettes de frein fonctionnent probablement mais le freinage régénératif est tellement efficace qu’il est difficile de l’affirmer. Les palettes au volant permettent de régler la force du freinage en fonction des situations et on se surprend à ne quasiment jamais toucher la pédale de frein. A la montagne, on récupère presque plus d’autonomie à la descente qu’on a pu en perdre à la montée. On perçoit néanmoins un léger à-coup en changeant la puissance de régénération avec les palettes. Rien de rédhibitoire mais cela peut parfois être incommodant pour les passagers.

Kia e-Niro : une gourmandise mesurée

Kia annonce une autonomie de 455 km en cycle mixte WLTP. Après 950 km d’essai (dont deux tiers sur autoroute) et 20,5 kWh/100 km d’électricité consommée en moyenne, la réalité nous ramène davantage à un peu moins de 400 km d’autonomie. C’est honnête pour envisager de longs trajets avec des pauses d’une trentaine de minute (en charge DC) tous les 250 km.

Il faut nécessairement organiser le trajet un peu à l’avance pour être sûr de ne pas tomber en panne sur la route, mais c’est l’assurance d’un voyage sans bruit ni vibration fatigants. D’autant plus que le système de conduite semi-autonome est particulièrement efficace. Bien plus qu’un simple régulateur adaptatif, il assiste brillamment la conduite sur autoroute et fait probablement partie des plus précis du marché à l’heure actuelle.

En zone urbaine la consommation tombe à environ 16,5 kWh/100 km grâce au freinage régénératif mais il semble assez difficile de faire mieux, même en faisant attention à ne pas avoir le pied droit trop lourd.

Kia e-Niro : rentable ?

Le Kia e-Niro est un très bon compromis rapport qualité-prix comme le propose régulièrement la marque coréenne. Néanmoins, avant déduction du bonus écologique, il faut tout de même débourser 47 100 euros pour notre version d’essai tout équipée. C’est un prix qui peut paraître élevé mais cela reste un choix très bien positionné pour profiter d’un véhicule électrique familial, confortable et pourtant dynamique, bien équipé et équilibré, avec plus de 400 km d’autonomie.

Si la recharge à la maison ou au travail n’est pas un problème, le Kia e-Niro est sans doute une option à considérer, même en véhicule principal. Une version plus modeste est disponible à partir de 37 100 euros, mais il faudra se contenter d’une batterie de 39,2 kWh ainsi que d’un moteur de 136 ch et d’une autonomie réduite à 289 km WLTP.

Crédit photos : Romuald Terranova – Le Nouvel Automobiliste

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