Le Nouvel Automobiliste
Essai Volkswagen T-Cross Le Nouvel Automobiliste

Essai Volkswagen T-Cross 1.6 TDI 95 Carat DSG7 : le petiT-SUVW

Essai Volkswagen T-Cross 1.6 TDI 95 Carat DSG7 : le petiT-SUVW

Touareg, Tiguan Allspace, Tiguan, T-Roc, nul doute que vous vous impatienTiez de découvrir la dernière nouveauTé de Volkswagen dans le segment des T, pardon des SUV. Et pour faire preuve d’originaliTé, ou pas, la marque de Wolfsburg vient compléTer sa série par un véhicule en T (mais garanti sans fantômes). Le nouveau-né, qui est aussi le plus petit de la gamme, se voit baptisé T-Cross. Dernier venu sur un marché des SUV urbains très concurrentiel mais toujours en pleine expansion, le mini baroudeur VW cherche à réaliser la synthèse de ce qui est proposé par ailleurs, mais en mieux naturellement. Basé sur la plateforme de la Polo et bénéficiant donc des mêmes possibilités techniques et technologiques, le T-Cross y parvient-il ? Éléments de réponse dans les lignes qui suivent.

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Style simple, couleurs vives : il se la joue T-Cool

Contrairement à sa déclinaison sud-américaine et à nombre de ses concurrents, « notre » T-Cross fait l’impasse sur le traitement bicolore. Néanmoins, paré du nouveau bleu Turquoise Maui, du rouge Flash ou du orange Energy découvert sur la Polo, il affiche la couleur et cherche d’entrée de jeu à se la jouer cool et fun. Mais si pour vous, point trop n’en faut, il vous offre également la possibilité de rester dans le rang, en choisissant, par exemple, le gris Limestone de notre modèle d’essai, tout en flattant votre coté anticonformiste par l’ajout du pack « Design Orange » (option à 400 €) qui, comme son nom l’indique, vient mettre du orange sur vos coques de rétroviseurs et vos jantes, ces dernières en profitant pour passer de 17 à 18″.

C’est la fête du coup. Mais n’en abusez quand même pas trop car si le contraste est plutôt sympathique avec le gris, la même option sur une livrée Orange Energy et une finition Lounge aux jantes de 17″ est moins heureuse. On peut être rebelle mais il y a des limites quand même et Volkswagen veille au grain en vous interdisant l’accès à cette option si vous choisissez votre T-Cross en rouge Flash, bleu Alaska, bleu Récif, turquoise Maui ou même argent cuivré. Bref, dans à peu près toutes les couleurs en somme.

Ce qui nous ramène un peu sur terre car, en dehors de ses coloris joyeux, le Volkswagen T-Cross reste un petit SUV fort sage dont le style ne peut guère être qualifié de bien folichon. Compact avec ses 4,11 m, soit 12 cm de moins qu’un T-Roc, il adopte un dessin général assez cubique où les fioritures stylistiques se résument peu ou prou à deux audacieuses vaguelettes dans le pare-chocs avant et un bandeau noir transversal à l’arrière. Ce dernier, s’il donne une touche de caractère au véhicule, n’est pas particulièrement élégant tant il est massif. Il fait se rejoindre deux blocs de feux en C dont le style est assez éloigné de ce que fait habituellement VW et accueille une bande rouge qui n’est que réfléchissante et non lumineuse. Dommage, cela aurait sans doute donné un peu plus de caractère à l’ensemble.

Pour le reste le T-Cross adopte les éléments de style indispensables pour l’inscrire visuellement dans le monde des SUV et c’est tout naturellement que l’on retrouve les généreuses protections de bas de caisse (peintes sur la finition R-Line), les pare-chocs traités façon 4×4, les barres de toit et, bien entendu, une importante hauteur de caisse. Petit supplément d’âme, la version Carat de notre essai a droit en série aux projecteurs additionnels chromés, aux phares full LED et, du même coup, à des feux de jour avec une signature lumineuse intégrée aux optiques principales. Cette dernière se passe du côté tarabiscoté rencontré sur la Polo mais, comme sur la fourmi, fait aussi office de clignotants. L’ensemble, s’il n’est pas d’une grande originalité, doit cependant être salué pour le sérieux de sa réalisation et l’homogénéité de son design qui fait que ce petit SUV dégage indéniablement un côté certes simple et sans chichi mais également plutôt costaud et rassurant.

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Optimisation de l’espace : T-Coffre deviendra grand

Le pack « Design Orange » prend ses aises aussi à l’intérieur. Nettement plus qu’à l’extérieur d’ailleurs. La couleur occupe en effet une large part de la planche de bord, aussi bien horizontalement, avec le bandeau s’étendant d’un aérateur à l’autre et englobant le combiné d’instrumentation et l’écran tactile d’infodivertissement, que verticalement en venant encadrer la platine de climatisation et le levier de vitesse. Si cette dernière partie est intégralement orange ce n’est en revanche pas le cas du bandeau horizontal baptisé « Transition ». Un nom qu’il porte bien puisque effectivement le motif strié passe du noir à l’orange, et inversement, par le biais de lignes (chevrons ?) verticales de plus en plus épaisses. Il ne s’agit pas d’un procédé de stickers mais bien d’un système réalisé par thermoformage qui lui garantit donc une meilleure durée de vie.

L’alliance du orange et du gris passe plutôt bien mais ne plaira forcément pas à tout le monde. Cela dit on ne s’en plaindra pas et on espère surtout que Volkswagen continuera à proposer cette option dans le temps sachant que sur la Polo, version GTI exceptée, les bandeaux de couleur sont totalement passés à la trappe un an seulement après la commercialisation.

Le reste de la planche de bord, tout en nuances de gris, est globalement bien ajusté (le raccord hasardeux au-dessus du combiné venant toutefois appuyer sur cette réserve), résolument moderne grâce à l’écran tactile et à sa bonne intégration affleurante mais est intégralement réalisé en plastiques durs. Là où la Polo profite encore du privilège du slush sur une large partie de son tableau de bord, dont le dessin général est proche, il faudra vous en passer totalement sur ce T-Cross. Ce n’est pas en soi absolument dramatique, l’ensemble dégage toujours un aspect qualitatif plutôt positif, le grain choisi étant plutôt valorisant, et la concurrence ne fait (pour le moment) pas mieux mais, rapporté au tarif du véhicule voire au blason VW, qui aime à se situer un peu au-dessus de la mêlée des généralistes, cela reste un brin décevant.

Il existe heureusement d’autres éléments susceptibles de compenser largement cette petite contrariété, à commencer par les sièges spécifiques au pack « Design Orange » (toujours lui) dont le traitement tricolore et bi matière est bien agréable, à l’œil comme au toucher.

Mais c’est surtout l’habilité pour les passagers et la logeabilité pour leurs affaires, toutes deux très appréciables dans ce T-Cross qui séduisent, surtout si on tient compte par ailleurs du fait qu’il est le plus petit de sa catégorie en dehors du Ford Ecosport. Voulu pratique, le T-Cross offre de l’espace pour tous grâce notamment à une banquette arrière coulissante sur 14 cm (en un seul morceau) offrant ainsi le choix entre la place pour les jambes et celle pour les valises, sans pour autant jamais sacrifier totalement ni l’une ni l’autre.

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La banquette arrière est du coup fort accueillante, quoiqu’un peu droite, et comme elle est implantée un peu plus en hauteur que les sièges avant elle évite aux passagers la sensation de confinement sans pour autant que ces derniers ne se prennent la tête… dans un pavillon haut et surtout horizontal. C’est ici qu’on dit merci au dessin cubique du T-Cross. Dommage toutefois qu’un toit vitré ou ouvrant ne soit pas proposé, même en option.

La modularité ne s’arrête pas là puisque le volume de chargement, déjà loin d’être ridicule à la base avec 385 litres, peut s’accroitre à 455 litres en avançant la banquette, passer à 1281 litres une fois cette dernière rabattue et même encore au-delà via la possibilité de faire de même avec le siège passager avant (en série dès la version Lounge). On notera par ailleurs que le coffre propose un système de plancher positionnable à différentes hauteurs et que les ingénieurs ont eu l’excellente idée de placer un petit élément permettant son maintien en position ouverte afin de charger en dessous avec ses deux mains et non avec seulement une, l’autre essayant tant bien que mal de maintenir ce plancher à la verticale.

Pour les éléments moins volumineux l’habitacle offre également pas mal de solutions, les bacs de portière sont bien creusés, l’espace sous la platine de climatisation accueille votre téléphone portable et s’occupe de le recharger par induction (de série sur Carat, 130 € sur les autres finitions), l’accoudoir central dissimule un petit rangement assez profond et, si la boîte à gants n’est pas d’un volume aussi vaste qu’elle le laisse supposer en position fermée, on pourra toujours utiliser le petit espace creusé sur le haut de planche de bord et tapissé d’un revêtement anti-dérapant et même glisser quelques menus objets sous le siège conducteur.

Difficile donc de se montrer très critique quant à l’intérieur de ce petit SUV fort bien pensé et qui constitue indéniablement l’un de ses points forts.

Au volant : la carte du T-Confort…

C’est au volant d’une version Diesel encore en cours d’homologation en France et dont les ventes seront sans doute relativement limitées que nous avons décidé de parcourir les très exigeantes et surtout très révélatrices routes corses. Difficile sur un tel terrain de dissimuler ses faiblesses, on verra qu’elles ne sont pas si nombreuses, mais reconnaissons également que le parcours réalisé ne sera, dans l’immense majorité des cas, probablement pas très représentatif de celui d’un propriétaire de T-Cross lambda.

Petit, cubique et haut sur pattes le Volkswagen sera avant tout un roi de la jungle urbaine et il s’y sentira très à l’aise. Son gabarit très contenu lui permet effectivement de se faufiler très aisément à peu près partout et la position de conduite ravira les amateurs du genre… moins les autres. En effet si l’on est bien installé dans des sièges plutôt fermes mais néanmoins confortables et au maintien idéal, on constate immédiatement que tout est fait pour que vous adoptiez une position de conduite la plus typée SUV possible, donc haute et droite.

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Le nouveau volant a droit à sa touche de orange. Si sa forme est nouvelle les boutons sont en revanche disposés comme sur les autres Volkswagen.

Vous y êtes invité notamment par la planche de bord qui remonte assez haut mais surtout par l’implantation du volant. Ce dernier est inédit chez VW et si sa prise en main est plus agréable que sur la Polo, notamment en raison de sa jante un peu plus épaisse, son implantation manquant de verticalité l’est nettement moins. Pour compenser vous choisirez donc la plupart du temps de monter votre siège et d’adopter totalement la SUV attitude.

Très souple, la direction annonce immédiatement la couleur générale de la philosophie choisie par VW pour son T-Cross : le confort. Le 1,6 TDI développant 95 ch et surtout 250 Nm participe largement de cette philosophie. Il est certes un peu bruyant, alors même que l’insonorisation générale est excellente, et n’offre pas des performances hors normes mais vient bien compenser l’un des handicaps certains de ce T-Cross : son poids. Grâce au couple généreux dont il fait preuve, le bloc permet de s’intégrer aisément dans la circulation et déplace l’engin sur un filet de gaz sans forcer quelle que soit l’allure. Couplé à la boîte automatique à double embraye DSG7, très douce mais pas forcément ultra réactive, le T-Cross est très à l’aise en ville mais n’a absolument pas peur de s’en éloigner. L’ensemble invite clairement à une conduite plutôt paisible qui n’empêche pour autant pas le petit VW de s’encanailler un peu. Un peu seulement.

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A l’approche des très sinueuses routes du col de Bavella on se laisse aller à la tentation de tester le mode sport de la boîte de vitesses dont les palettes au volant vous font de l’œil. Ces dernières permettent d’accélérer un peu le passage des rapports et, surtout, même si le freinage s’avère très efficace, d’offrir un peu plus de frein moteur dans les décélérations. A ce petit jeu le T-Cross est loin de se montrer ridicule, le TDI offre des reprises assez vigoureuses, la direction est précise et le châssis, très sain et surtout sans surprise, met en valeur des trains roulants efficaces et rassurants. Il ne vous sera guère aisé de le mettre en difficulté. Cela dit vous arrêterez sans doute aussi assez rapidement de jouer avec… tout simplement parce qu’il n’est pas drôle. Le réglage des amortisseurs étant très typé confort, sans pour autant paradoxalement qu’ils parviennent à absorber les grosses saignées qui remontent assez brutalement parfois, le petit SUV s’écrase vite en virage et se dandine pas mal sur route (avec un effet nauséeux possible pour les plus sensibles) vous incitant à adopter une conduite paisible. C’est aussi bien d’ailleurs pour la consommation qui, si elle n’atteint pas la hauteur des sommets corses, n’a rien de franchement extraordinaire. Nous avons relevé une moyenne de 5,5 l/100 km sur un parcours essentiellement montagneux et avec très peu de ville. Un bilan mitigé sans doute lié au poids relativement conséquent (aux alentours de 1200 kg) du véhicule.

Inutile enfin d’espérer trop sortir des sentiers battus, le T-Cross n’est pas spécialement effrayé par les chemins de terre, sa garde au sol lui permettant sans soucis quelques escapades en dehors du bitume, mais ne cherchez ni transmission intégrale ni système de motricité renforcé, il n’y en a pas. Dans ces conditions il est donc bien plus prudent et raisonnable de rester sur la route, la vraie.

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…et de la sécuriTé

Une fois cette sage attitude reprise vous apprécierez d’autant plus le voyage à bord du T-Cross qu’il prend vraiment soin de vous. Volkswagen n’a en effet pas lésiné sur les équipements de sécurité et a offert à son petit baroudeur une dotation de série assez impressionnante et souvent inédite dans la catégorie. Tous les T-Cross sont donc équipés en plus des traditionnels et obligatoires Airbags, ABS et autres ESP, du détecteur d’angle mort Blind Spot, dont l’avertisseur est implanté dans les rétroviseurs, de l’assistant au maintient dans la voie Lane Assist, du système de détection de la fatigue du conducteur, du système de freinage automatique d’urgence avec détection des piétons Front Assist, du système proactif de protection Pre Safe Assist et d’un régulateur de vitesse adaptatif. Couplés à la boîte DSG7 ces équipements permettent en outre au T-Cross de proposer des solutions de conduite semi-autonome comme l’arrêt et le redémarrage automatique dans les bouchons.

Dans la pratique ces équipements sont pour la plupart acceptés sans difficultés par le conducteur puisqu’ils n’interviennent pas directement dans sa conduite. Tous sauf le régulateur de vitesse ACC et surtout le Lane Assist. Ce dernier peut largement perturber, en tout cas au début, car il est assez intrusif. Il corrige de lui-même la trajectoire, qu’il détecte en lisant la route via le marquage au sol, que vous ayez les mains sur le volant ou non. Quand on ne les a pas (il ne faut pas le faire hein…) c’est une aide précieuse qui rattrape toutes vos petites inattentions. Dans une certaine limite cependant, ce n’est pas une voiture autonome et le système vous oblige à reprendre la main au bout d’un moment. Quand on les a en revanche c’est plus perturbant car dès que vous vous approchez trop près d’un marquage au sol – il n’est même pas nécessaire de totalement le franchir – le Lane Assist intervient. En montagne quand on coupe régulièrement certains virages cela devient assez désagréable mais, le système ne fonctionnant qu’à partir de 65 km/h il n’y aura pas d’impact en ville. Il n’y en aura pas non plus si, naturellement, vous n’oubliez jamais de mettre votre clignotant pour changer de file.

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Qu’on aime ou non ces assistants, on s’habitue à tout finalement, il faut en tout cas reconnaitre qu’ils permettent à ce T-Cross d’afficher un niveau technologique de tout premier plan qui va de pair aussi avec l’image high-tech que renvoie l’habitacle. La très agréable dalle tactile de 8″ du système Discover Média (en série sur Carat, 1000 € sur la finition de base, 650 € sur Lounge) et le désormais très connu mais aussi très efficace Active Info Display de 10,25″ (série sur Carat, 430 € sur Lounge) vont dans ce sens et offrent des configurations variées permettant à tous les conducteurs de choisir leur cockpit idéal. Se sentir bien dans un véhicule fait sans doute aussi partie des éléments importants pour mieux conduire et donc accroître la sécurité. Ce T-Cross le fait plutôt bien. Mais pas à n’importe quel prix.

Du monde dans la T-Course

En arrivant parmi les derniers sur le marché des SUV urbains, Volkswagen a pris la décision de l’attaquer par les deux bouts. Par le haut avec son T-Roc et désormais par le bas avec le T-Cross. Une offre double qui permet à la marque allemande de se placer en concurrence plus ou moins directe avec une foultitude de véhicules. Si le positionnement du T-Roc reste relativement difficile à définir il n’en est toutefois pas de même avec le T-Cross dont les cibles sont plus aisées à identifier. Par sa taille bien entendu mais aussi par certains détails stylistiques qui ne peuvent que vous rappeler des éléments déjà vus ailleurs (la couleur orange du Renault Captur phase 1 par exemple, jantes comprises, ou encore les rétroviseurs dans le même coloris sur Citroën C3 Aircross).

Si l’on s’en tient à la seule taille il est déjà possible de dresser une liste longue comme un jour sans pain comprenant les Citroën C3 Aircross (4,15 m), Ford EcoSport (4,09 m), Hyundai Kona (4,16 m), Kia Stonic (4,14 m), Nissan Juke (4,13 m), Opel Crossland X (4,21 m), Peugeot 2008 (4,15 m), Renault Captur (4,12 m), Seat Arona (4,13 m) ou encore Suzuki Vitara (4,17 m). Naturellement tous ne profitent pas d’une notoriété et surtout d’une diffusion aussi importante mais, on le voit, il faut disposer de sérieux atouts pour se faire une bonne place dans un tel marché car le client ne manque pas de solutions alternatives.

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La (belle) brochette des concurrents

Dans ces conditions quels sont les points forts de notre T-Cross ?

Son look ? C’est un point de vue très subjectif naturellement, qu’il est bien difficile de trancher définitivement par ailleurs, mais qui est un critère d’achat très important. Nous avons vu que VW était globalement, et comme souvent d’ailleurs, resté plutôt sage dans son style tout en offrant à son petit SUV les incontournables du segment (coloris joyeux, personnalisation, look de SUV). Il y a donc sans doute plus pimpant et original mais il y a aussi plus triste et encore plus cubique.

Son équipement et son contenu techno ? Sans conteste l’un de ses atouts pour se démarquer puisque le package, notamment en termes de sécurité, est tout simplement ce qui se fait de mieux dans le segment. Mais attention, le Seat Arona dispose d’équipements identiques, le Skoda Kamiq fera de même tandis que Peugeot et Renault se préparent à révéler leur 2008 et Captur de deuxième génération qui, compte tenu de ce qui a été révélé sur 208 et Clio, devraient soutenir la comparaison bien plus facilement.

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Ses prestations routières ? Il est dans une bonne moyenne, ne souffre d’aucun défaut vraiment rédhibitoire dans ce domaine et s’avère particulièrement sûr à défaut d’être plaisant à conduire. Il faut cependant concéder que d’autres sont plus affutés que lui notamment le Peugeot 2008 ou, là encore, le cousin Seat Arona.

Reste le prix… Sur la motorisation Diesel de notre essai il nous sera bien difficile de vous en parler avec une précision absolue puisque, comme nous vous l’expliquions déjà un peu plus haut, le modèle est en cours d’homologation en France. Impossible donc de vous fournir ici la consommation et les rejets de CO2 officiels ni le prix catalogue exact du T-Cross TDI. Il est néanmoins possible de s’appuyer sur les tarifs du reste de la gamme et les différentiels de prix pratiqués sur un véhicule comme la Polo par exemple.

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Dans sa version 1.0 TSI 115 ch Carat DSG7, le T-Cross s’affiche à 27 220 €, la Polo demande un surcoût d’environ 2000 € pour accéder à son bloc Diesel, le même que sur notre T-Cross d’essai, on peut donc tabler sur une base hors options d’au minimum 29 000 €. Soit un véhicule à 70,56 € le cm. C’est élevé. Mais qu’en-est-il ailleurs en tenant compte du fait que la comparaison à iso-équipement est presque systématiquement impossible ? En procédant par élimination on écarte d’office le Suzuki Vitara uniquement disponible en motorisation essence. On remarque aussi que les puissances proposées ne sont pas toujours directement comparables, chez Kia par exemple avec le 1.6 CRDi de 115 ch ou chez Hyundai qui ne propose ce bloc qu’en 136 ch. Mais surtout on notera que peu de constructeurs proposent une alternative boîte automatique sur leur version Diesel et qu’il faut la plupart du temps se contenter d’une boîte manuelle à 6, voire à 5 rapports. Cela dit, quoi qu’il advienne, aucun concurrent direct ne parvient au tarif du T-Cross, les prix s’échelonnant selon les configurations entre 22 800 € pour un Ford EcoSport Titanium 1.5 Ecoblue 100 BVM6 et 28 440 € pour un Seat Arona Xcellence 1.6 TDI 95 DSG7… qui n’est autre, rappelons-le, que le cousin technique de notre VW.

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Le T-Cross dans cette finition Carat est donc incontestablement cher. Toutefois il faut aussi reconnaitre qu’il est à la fois richement doté de série (outre les équipements de sécurité on dispose des phares full LED, du Keyless Access, d’une climatisation bi-zone, d’un éclairage d’ambiance, de l’Active Info Display ou du système de navigation Discover Media… mais la caméra de recul est facturée 305 €) et dispose d’équipements inaccessibles chez la concurrence (hors Seat donc). Le bilan est donc comme souvent à nuancer.

T-Crossclusion

Comme c’est la plupart du temps le cas, Volkswagen propose avec son nouveau T-Cross un véhicule très homogène qui ne souffre d’aucun défaut vraiment marquant et qui se présente sur le marché avec un équipement assez nettement supérieur à ce que propose jusqu’ici la concurrence. Il réalise donc bien la synthèse de ce qui se fait sur ce segment et peut à ce titre revendiquer l’appellation du titre de notre essai (T-SUVW), mais il ne le fait cependant pas forcément mieux que les autres. Surtout, il le fait payer fort cher et le propose dans un emballage plutôt timide et sans grande originalité pour la catégorie. Sera-ce le bon choix ? Impossible de répondre catégoriquement à cette question mais le petit SUV de Wolfsburg devra sans doute batailler ferme pour s’imposer sur le segment face à ses cousins Seat Arona ou Skoda Kamiq, qui pourraient bien constituer une meilleure alternative que lui, et face à des nouveautés très attendues comme les Peugeot 2008, Renault Captur ou Nissan Juke qui seront très bientôt révélées dans leur deuxième version.

Crédit photos : Eddy P. pour Le Nouvel Automobiliste.

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