Le Nouvel Automobiliste
Essai Toyota C HR Le Nouvel Automobiliste 95

Essai Toyota C-HR restylé 2l 184 chevaux : l’OVNI venu d’ailleurs

Profitant d’un style bien à lui, le Toyota C-HR se refait une petite beauté, et adopte au passage la motorisation hybride de 184 chevaux de la Corolla. Cette nouvelle proposition saura-t-elle combler le manque de puissance du modèle précédent ? Réponse dans notre essai du Toyota C-HR restylé.

Essai Toyota C-HR restylé : un OVNI qui fait tourner les têtes

Il est clair que le Toyota C-HR a fait couler beaucoup d’encre lors de sa présentation en 2016, avec son style particulier. Mais force est de constater que la marque japonaise a su imposer son design : avec près de 400 000 véhicules vendus en 3 ans, le Toyota C-HR est effectivement une réussite commerciale. Néanmoins, arrivant à mi-carrière, il lui fallait un petit coup de jeune. C’est chose faite, avec le Toyota C-HR restylé.

Le restylage est cependant subtil. Il est d’ailleurs difficile de distinguer le Toyota C-HR restylé de la version non restylée. C’est un peu le jeu des 7 erreurs. On notera le dessin des boucliers qui évolue légèrement (antibrouillards redessinés et jonc chromé à l’arrière) ou encore, le style des phares (full-LED) qui change aussi.

Les aficionados de la marque verront l’adoption de nouvelles teintes de carrosserie ainsi que de nouveaux dessins de jantes. Pour le reste, rien de nouveau.

Essai Toyota C-HR restylé : un intérieur futuriste, qui évolue peu

A l’instar de l’extérieur, l’habitacle (au style futuriste) évolue peu voire quasiment pas. Seul l’écran multimédia de la console centrale change. Avec ses touches désormais physiques, l’ergonomie s’en trouve améliorée.

Si les sièges sont confortables, il apparaît compliqué de trouver la bonne position de conduite. On peine en effet à trouver le bon réglage et nous avons eu l’impression de ne pas être « totalement à l’aise » pour prendre le volant.

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A l’arrière, les faibles surfaces vitrées pourraient poser soucis à certains passagers.

Avec le nouveau moteur 2l de 184 chevaux, la batterie 12V migre de la zone sous-baie à la zone arrière… et « enlève », au passage, 19 litres de chargement. Le volume du coffre passe ainsi de 377 à 358 litres. Dommage, d’autant que le seuil de chargement est plutôt haut.

Essai Toyota C-HR restylé : de nombreux équipements de sécurité

Niveau équipements, le Toyota C-HR restylé profite des dernières technologies de la marque. Nous pouvons citer la présence de l’avertisseur d’angle mort, du régulateur de vitesse adaptatif ou encore, de la caméra de recul, bien utile.

On peut également mentionner l’adoption des projecteurs adaptatifs à LED ou bien l’aide au stationnement automatique. Un véritable arsenal technologique qui vient renforcer la position du Toyota C-HR restylé sur le marché des SUV urbains.

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Seul bémol : le système GPS. Bien que doté d’une meilleure ergonomie, il demeure compliqué d’utilisation. On cherche toujours comment rentrer l’adresse de destination. Et, quand on a finalement compris comment faire, on est quelque peu embêté par la faible réactivité du système ! Un point noir qui touche, malheureusement, la quasi-totalité de la gamme Toyota.

Essai Toyota C-HR restylé : un ensemble mécanique toujours aussi original !

La principale nouveauté du Toyota C-HR restylé, c’est sa motorisation hybride de 184 chevaux. Inaugurée par le Lexus UX, reprise par la Toyota Corolla, elle est constituée d’un bloc thermique essence de 152 chevaux associé à un moteur électrique de 80kW, pour une puissance cumulée, donc, de 184 chevaux.

Cette puissance supplémentaire donne évidemment un coup de boost au Toyota CH-R (qui ne proposait, auparavant, que 122 ch au maximum). Ceci dit, l’effet « moulinette » de la boîte CVT reste toujours aussi spécial. Si on « appuie trop » sur la pédale, le bruit demeure continuellement présent. On a l’impression que le moteur « s’emballe ». Un constat autant déroutant lors de dépassements ou de fortes accélérations que compliqué à expliquer !

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Cette remarque vaut surtout à haute vitesse. A allure « modérée » ou en ville, la boîte de vitesses se révèle agréable et le bruit, peu présent.

Autre bon point : la consommation, très contenue. Sur notre parcours qui a mêlé autoroute, nationale et un peu de ville, nous n’avons pas dépassé les 7 litres aux 100 km (6,8 l pour être précis). Tout à fait acceptable, au vu de la puissance du Toyota C-HR restylé. C’est d’autant plus appréciable lorsque l’on connaît la très petite capacité du réservoir à essence : 42 litres !

Avec ce surplus de puissance, Toyota a dû retravailler le châssis de son C-HR. Le réglage des suspensions devient plus ferme avec l’usage de nouveaux amortisseurs. Même si le changement n’affecte que très peu le comportement général à vitesse élevée, on ressent légèrement plus les défauts de la route en-dessous de 50 km/h, mais rien de bien gênant.

D’ailleurs, corollaire positif de ce « raffermissement », la précision de conduite s’en retrouve accrue. En effet, le Toyota C-HR restylé « s’affaisse » moins et cela lui permet de meilleures sorties de courbe.

Essai Toyota C-HR restylé : quid de la concurrence ?

Bien que les SUV pullulent, le Toyota C-HR restylé, avec son look de SUV coupé, n’a quasiment pas de concurrence. Renault devrait proposer son Arkana en Europe, mais pas avant 2021 toutefois. Espérons que ce futur SUV coupé profitera également de la motorisation hybride de 160 chevaux du nouveau Captur (facturé 37 200 euros en version Initale Paris).

Notre modèle d’essai tout équipé coûtait 38 800 euros dans sa finition Collection (haut de gamme).

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Côté Peugeot, si le nouveau 2008 est disponible en électrique, la marque n’envisage pas de le proposer en hybride. Dommage pour le lion qui loupe peut-être un marché de plus en plus prometteur.

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Finalement, c’est le Mazda CX-30 et son moteur à combustion semi-spontanée (aux consommations peu élevées) qui semble être le « meilleur rival » du Toyota C-HR restylé. Il faudra néanmoins débourser 40 100 euros pour se l’offrir, en finition Exclusive.

Nous pouvons aussi l’opposer au Kia Niro en version hybride. Même si celui-ci ne dispose que de 141 chevaux, il constitue une belle alternative au Toyota C-HR restylé. Comptez 37 800 euros pour une version haut de gamme dénommée tout simplement Premium.

Essai Toyota C-HR restylé : l’OVNI qu’il vous faut ?

Pour résumer, la grosse nouveauté de ce Toyota C-HR restylé est, bien sûr, le nouveau moteur hybride de 184 chevaux, qui le rend plus dynamique et plus agréable à conduire. Cependant, il faudra encore et toujours jouer avec l’effet « patinage » de la boîte CVT.

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Force est de constater, quoi qu’il en soit, que la marque Toyota jouit d’une technologie hybride éprouvée et qui fonctionne. En ayant le pied léger et en adoptant une conduite coulée, le confort de conduite et la consommation sont quasiment parfaits. Finalement, c’est surtout le style du Toyota C-HR restylé qui demande réflexion : soit on aime, soit on n’aime pas du tout !

Texte / Crédits photos : Christian Condé / Le Nouvel Automobiliste

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